Mercredi 29 septembre 2021, s’est tenue à la maison de la presse, une conférence de presse des organisations professionnelles des médias sous le thème : « Les médias maliens, orphelins de la covid-19 et de la transition. »
La conférence était animée par Les responsables des faîtières de la presse. Il s’agissait de discuter autour des difficultés que rencontre la presse malienne dans son ensemble. C’est le président de la Maison de la presse, M. Bandiougou Danté qui a planté le décor en souhaitant les cordiales bienvenues à l’assistance avant de préciser l’ordre du jour : « La réunion de ce matin rentre dans le cadre de notre souhait d’avoir une gestion concertée démocratique, ça pourrait être une assemblée générale sollicitée par les organisations professionnelles des médias qui aurait pu être une assemblée générale acceptée et mise en œuvre par la maison de la presse, » a expliqué le président de la Maison de la presse. Pour lui, la Maison de la presse qui est la représentation des organisations et travaille selon ce qui est convenu.
Samory Touré, représentant de la presse audiovisuelle, a parlé des préoccupations au niveau de son secteur qui sont entre autres le poids du payement du droit d’auteur, la redevance et le cadre législative réglementaire. Pour lui, le secteur n’a bénéficié d’aucune mesure d’accompagnement. Et de soutenir que l’heure est à la bataille afin de revenir à la table des négociateurs. Pour madame Ramata Dia, l’État doit penser sortir la presse de cette situation de précarité qui l’expose à tous les vices. Selon elle, la presse malienne est la dernière de la sous-région en matière de l’aide à la presse. Si madame Dia a plaidé pour l’amélioration des conditions de travail des hommes de médias, elle a aussi appelé ses confrères à faire davantage preuve de responsabilité et de professionnalisme dans leur métier. Même cri de cœur chez Boubacar Kanté de l’ASSEP. « Nous nous trouvons face à un problème vital. Le non payement de l’aide à la presse est un énorme manque à gagner pour les organes.
Les médias souffrent, la presse malienne meurt à petit feu,» s’est-il alarmé. Quant à Chahana Takiou, il dira qu’il ne fait aucun doute que le Mali est à la traîne. La presse malienne est misérable. « Nos entreprises ne sont pas viables parce que l’Etat ne tient pas ses engagements. Exigeons une convention collective, réorganisons-nous» a plaidé Chahana. Et d’ajouter qu’il faut dépénaliser le délit de presse. Même préoccupation chez APPEL Mali. Pour Modibo Fofana la gratuité de l’information et le coût élevé d’Internet rendent la tâche particulièrement difficile. Plusieurs, interrogations sur l’avenir de la presse malienne ont été soulevées. De façon unanime, on reconnaît l’extrême précarité des journalistes maliens réduits parfois à une vie de mendicité à cause des conditions de travail précaires. Désormais, la presse malienne est engagée pour faire face à son destin.
Amadingué SAGARA