Ouverture hier, au Centre Aoua Kéïta à Bamako, d’un atelier sur « Femme – Instance de prise de décision, rôle et responsabilité de la femme dans la vie des partis politiques et le renforcement de la démocratie». Cet atelier, à l’intention d’une cinquantaine (50) de femmes leaders des partis politiques se tiendra jusqu’au 13 juillet 2017. Il est placé sous la présidence de Madame la ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille (MPFEF), Mme Traoré Oumou Touré. Avec une forte présence de partenaires techniques dont l’ONU Femme, Mi-Sahel et la CEDEAO. Cet atelier se tient grâce à un financement du Fonds d’Appui à l’Autonomisation des Femmes et à l’Epanouissement de l’Enfant (FAFE).
Mady TOUNKARA
Selon la présidente du Cadre de Concertation des Femmes des Partis Politiques (CCFPP), Mme Maïga Oumou Dembélé, « ce sujet : femme instance de prise de décision, rôle et responsabilités de la femme dans la vie des partis politiques et le renforcement de la démocratie, s’inscrit dans la dynamique de ce processus d’autonomisation de la femme. Plusieurs motivations sous-tendent ce renforcement de capacité des femmes du CCFPP entre autres, notre capacité de résilience, notre rôle incontestable dans les processus de développement, de renforcement de la paix et de la cohésion sociale et notre capacité de mobilisation».
Ensuite elle ajouta que « nous osons croire, car l’implication des femmes dans la vie politique et dans les questions de renforcement de la démocratie multipartite, voire dans les instances de prise de décision est incontournable dans le contexte actuel, si nous voulons atteindre l’objectif général de cet atelier à savoir : améliorer les statuts et l’épanouissement politique de la femme dans l’espace de prise de décision du système démocratique multipartite malien ». Pour elle, ce n’est nullement pas une formation de plus, mais un engagement à relever les défis et à battre en brèche tous les préjugés et stéréotypes par les femmes leaders du Cadre de concertation des femmes des partis politiques et animatrices principales de l’espace démocratique.
Le Fonds d’Appui à l’Autonomisation des Femme et à l’Epanouissement de l’Enfant (FAFE) représenté par sa directrice Mme Kanté Fatoumata Diankoumba, explique la vision de son institution, « le FAFE est une initiative gouvernementale qui est la réponse à une volonté politique dans le cadre de l’autonomisation de la femme et de l’épanouissement de l’enfant qui, en plus d’être un droit humain est considéré comme un élément fondamental du développement durable».
Quant à Mohammed Attaher Maiga, Secrétaire Général au ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la famille, représentant son ministre, dans son discours a affirmé que, « quand on parle de la place, rôle et responsabilité des femmes dans les partis politiques, c’est très important, le parti politique, c’est d’abord le positionnement des femmes au moment de l’établissement des listes des candidatures. Avant tout, il faudra que les femmes et les hommes se positionnent par leur savoir-faire, savoir être et par leur intérêt à la chose publique, pour entamer la négociation et se faire une place dans l’environnement. C’est maintenant, que vous devez le faire et non au moment d’établir la liste. Et on adhère à un parti parce qu’il répond à nos convictions, c’est extrêmement important. Quand on voit un parti politique, il y a beaucoup de choses que nous négligeons, qui sont les réalités d’une organisation sociale. Pourquoi nous pensons que la femme doit être renforcée, parce que, quand elle est renforcée, on le sent sur toute la famille, voire sur toute une nation. Les femmes doivent parler et donner leurs avis. On finance toutes les activités pour renforcer vos capacités de négociation, de positionnement. Maintenant, quand les élections vont venir, on va oublier tous ce que vous avez fait de porte en porte. Vous devez vous sacrifier pour vos positions, ce n’est plus un cadeau qu’on va vous faire, mais c’est votre droit ».