Salimata Pérou est la Vice-présidente de l’Association pour l’autonisation des femmes en milieu rural et Ubain-AFARMU. C’était au départ un groupe de femmes habitant Kalaban Coro Koulouba, qui travaillaient ensemble dans des activités génératrices de revenus comme la collecte de sable, de graviers et de vente d’eau sur les chantiers depuis plus de 10 ans. En 2017, elles ont décidé sous la supervision de la présidente Maïmouna Traoré de se mettre en association sous la démomination de AFARMU (Association pour l’autonomisation des femmes en milieu rural et urbain). Nous avons rencontré la Vice-présidente de l’association, épouse Dougnon née Salimata Pérou. Elle est originaire de Koro, elle habite à Bamako depuis une vingtaine d’année, non scolarisée, très dynamique et mère de sept enfants. Pour elle, “valoriser le travail des femmes est un pas vers le développement personnel et celui du pays”. Et de poursuivre “Nous sommes une trentaine de femmes. Toutes, arrivées ici dans le cadre de l’exode rural. Quelques bamakoises sont avec nous. Parmi mous, il y a des veuves, des femmes seules cheffes de famille, des femmes d’ouvriers et de maçons. Notre association a pour objectif de promouvoir et valoriser le travail de la femme; Mener des activités génératrices de revenus (AGR) au profit de ses membres etc”.
Mme Dougnon Salimata Pérou
A la questions, pourquoi avoir choisi l’autonomisation comme bâton de combat? Salimata répond que “la femme est le pillier de la famille, l’autonomiser mentalement en lui apprenant des choses et en lui faisant comprendre l’évolution du monde, ensuite la rendre économiquement indépendante est un grand atout pour toute la famille et le pays. Quand une femme a de l’argent, c’est sa famille qui en bénéficie directement. Tout ce que nous voulons c’est assurer l’avenir de nos enfants”
Pour la vice-présidente, l’année 2017, a été très chargée pour la trentaine de femmes “ nous avons réalisé quelques activités telles que la fabrication de savon en bouille et en liquide. La location de barriques sur le chantier pour la conservation d’eau. Nous avons organisé des causeries-débats sur des thèmes comme la santé, la politique, la protection de l’environnement etc. Nous sommes dans le projet de l’Institut Panos ‘Femmes, occupez les médias’. Nous avons établi des partenariats avec . d’autres associations et ONG. Nous sommes à la recherche de personnes ressources pour nous aider à prospérer dans ce que nous faisons. Une seul doigt ne peut pas soulever un caillous” a t-elle conclu.
Nindeye