Mme BAMBA COUMBA KANTÉ : UNE ENSEIGNANTE D’EXCEPTION ANIMÉE D’UNE PASSION INÉBRANLABLE POUR L’ENSEIGNEMENT.

A l’instar de la communauté internationale, le Mali a célébré la Journée mondiale des Enseignants le samedi 5 octobre 2024 sur le thème : « Valoriser les voix des enseignants : vers un nouveau contrat social pour l’éducation » ! Pour l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), il s’agissait de mettre en avant le rôle central des enseignants dans la formation de l’avenir de l’éducation et l’urgence d’incorporer leurs perspectives dans les politiques éducatives et les processus décisionnels. C’est aussi une opportunité pour les médias de diriger leurs projecteurs vers des enseignants et des enseignantes qui se distinguent par leur passion du métier qu’ils exercent comme un sacerdoce. C’est le cas de Mme Bamba Coumba Kanté, professeur (match, bio et physique chimie) au second cycle de l’École fondamentale de Seydoubougou (cercle de Kati). Elle cumule déjà 14 ans d’expérience dans le domaine de l’éducation.

Une mission patriotique ! Un devoir ! I Un sacerdoce ! Tel est l’enseignement pour Mme Bamba Coumba Kanté qui a commencé à enseigner les sciences (bio, match, physique/chimie) en 2009.  La quarantaine abordée avec élégance et sérénité, cette jeune dame a jusque-là, selon de nombreux témoignages de ses proches et de ses collègues du second cycle de l’École fondamentale de Seydoubougou (cercle de Kati), « démontré une passion inébranlable pour l’enseignement ». Ce qui n’est pas surprenant de la part de cette éducatrice qui avoue à qui veut l’entendre « être devenue enseignante par vocation et non par nécessité ».

Au-delà du simple transfert de savoirs académiques, reconnaît un conseiller pédagogique, « Mme Kanté s’attache à transmettre des valeurs humaines profondes à ses élèves. En tant qu’éducatrice, elle s’est forgée un sens aigu de la pédagogie, combiné à une rigueur qui fait d’elle une enseignante respectée et admirée ». Et dans la vie courante, témoigne un proche, «sa carrière professionnelle a transformé sa manière d’éduquer en tant que mère. Elle applique à sa propre famille les mêmes principes d’éducation structurée qu’elle inculque à ses élèves. Ce qui fait d’elle un exemple à la fois sur le plan familial et professionnel ».

L’une des qualités qui distingue Coumba, selon les témoignages, est sa capacité à se fixer des objectifs clairs et à « s’adapter aux besoins de chaque élève ». Ce qui est une attitude voire, une compétence indispensable dans une profession en constante évolution. « Être une bonne enseignante ne se limite pas à transmettre ses connaissances, mais requiert aussi de la patience, de l’organisation et une capacité d’écoute. Savoir communiquer de manière efficace avec ses élèves, tout en restant toujours à l’écoute de leurs préoccupations, est l’une des forces majeures de l’enseignant», souligne Mme Bamba. C’est surtout sa capacité à établir un lien de confiance avec ses élèves, lui permet de faire passer ses messages avec efficacité.

Soucieuse de franchir les échelons dans son métier pour être toujours à la hauteur de son exaltante mission, elle ne se prive pas d’opportunité pour se former afin de relever les défis que l’enseignement impose. En dépit des difficultés auxquelles elle est confrontée, telles que l’indiscipline de certains élèves ou le manque de contrôle parental, Mme Bamba reste inébranlable voire, intraitable sur les questions de disciplines. En effet, selon certains de ses élèves (actuels et anciens), si elle fait preuve d’une patience remarquable pour permettre aux uns et aux autres de mieux assimiler ses leçons, elle ne tergiverse pas avec l’ordre et la discipline dans les classes où elle enseigne les sciences au second cycle de l’Ecole fondamentale de Seydoubougou (cercle de Kati). Le manque de matériel dans les écoles publiques est un autre obstacle auquel elle fait face quotidiennement sans l’empêcher de faire preuve d’ingéniosité, afin d’offrir à ses élèves le meilleur environnement d’apprentissage possible.

En parlant de l’avenir de la profession d’enseignante, Mme Bamba se montre très lucide. Pour elle, «l’enseignant est la pierre angulaire de toutes les autres professions ; qu’il s’agisse de futurs présidents, médecins ou ingénieurs… ». Elle voit dans l’enseignement « un métier d’une importance capitale, même si l’École malienne fait aujourd’hui face à de nombreux défis ». Elle évoque, entre autres, la disparité entre les écoles publiques et privées, le faible taux de scolarisation en milieu rural, la qualité fluctuante de l’enseignement… Pourtant, Coumba Kanté Bamba continue à croire en «la force de l’éducation comme vecteur de changement ».

Cela suppose aussi, exhorte Mme Bamba, que « les parents jouent pleinement un rôle actif dans la réussite scolaire de leurs enfants ». Tout comme elle est convaincue qu’une « surveillance accrue à la maison, couplée à une implication dans la vie scolaire des enfants, est la clé de leur succès ». Tout en incitant les parents à signer les bulletins, à vérifier fréquemment la présence effective de leurs enfants à l’école et à suivre de près leur apprentissage, elle prône « une approche collaborative entre enseignants et parents pour le bien des élèves ».

Au finish, comme le reconnaissent de nombreux témoignages sur son parcours, Mme Bamba Coumba Kanté est bien plus qu’une enseignante. Elle est une véritable source d’inspiration pour ses élèves et ses collègues, une éducatrice dévouée et une défenseure passionnée de l’autonomisation des femmes à travers l’enseignement. Son travail quotidien contribue non seulement à la réussite de ses élèves, mais également à l’émancipation des générations futures. Ce qui fait de Mme Bamba un exemple type d’enseignante ou d’enseignant. Et cela d’autant plus que l’éducatrice passionnée œuvre au quotidien à « façonner les esprits, cultiver les cœurs et préparer les leaders de demain» à faire face aux défis liés à leur mission !

Sory DIAKITÉ

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *