JOURNEE PANAFRICAINE DE LA FEMME 2024: AOUA KÉÏTA CÉLÉBRÉE À PARIS PAR LE COLLECTIF FEMMES UNIES DE L’UNESCO

Le Collectif femmes unies a organisé le 3 juillet 2024, la 2e édition de la Journée internationale de la femme africaine et Afro-descendantes (JIFA) à l’UNESCO. L’événement était placé sous l’égide de Me Corinne Amori Brunet, ambassadrice de la République du Bénin en France. Un vibrant hommage a été rendu à Mme Aoua Kéita en tant que pionnière de la création de l’Organisation panafricaine des femmes (OPF) et icône de l’émancipation féminine.

«Rôle de la diaspora féminine de France dans le développement de l’Afrique» ! Tel était le thème de la célébration de la seconde édition de la Journée internationale de la femme africaine (JIFA) et Afro-descendantes à l’UNESCO le 3 juillet 2024. Une initiative du Collectif femmes unies présidée par Mme Bintou Doumbia. L’un des temps forts de cette célébration a été l’hommage rendu à Aoua Kéita, militante et femme politique malienne qui est l’une des pionnières de l’Organisation panafricaine des femmes (OPF). C’était en présence de l’ambassadeur Délégué permanent du Mali auprès de l’Unesco, M. Amadou Opa Thiam.

«Cet évènement rend hommage à Aoua Kéita, la créatrice de la JIFA en 1962, qui prônait déjà l’unité pour une réussite collective», a précisé le Collectif femmes unies. De fait, le 31 juillet 1962, sous l’impulsion d’Aoua Kéita (sage-femme et militante politique malienne née le 12 juillet 1912 et décédée le 7 mai 1980 à Bamako), des femmes de tout le continent africain se sont retrouvées à Dar Es Salam (Tanzanie) pour parler de leurs difficultés quotidiennes, des conditions sociales et politiques inégales avec celles des hommes et revendiquer ainsi leurs droits. La création de l’Organisation panafricaine des femmes (OPF), le 31 juillet 1974 à Dakar (Sénégal), donne l’occasion aux Nations unies de consacrer officiellement la date du 31 juillet pour célébrer la Journée international de la Femme Africaine (JIFA) et l’OPF va leur servir de support pour mieux s’organiser, regarder vers la même direction.

On peut aujourd’hui noter des avancées çà et là par rapport à ce combat des Africaines et Afro-descendantes pour l’égalité des droits. L’Union africaine (UA) a notamment adopté de nombreuses résolutions confortant la volonté des États à aller vers le sens de l’émancipation et l’autonomisation, notamment financière, de ces femmes. N’empêche, le constat est que beaucoup restent encore à faire plus de 60 ans après la rencontre de 1962 à Dar es Salam. La célébration de JIFA à l’UNESCO vise donc à continuer à tirer la sonnette d’alarme, à éveiller les consciences. « Convaincues de la nécessité de garantir les droits des femmes africaines et de reconnaître leur rôle essentiel dans le développement socio-économique de l’Afrique, les organisateurs s’inspirent des actions menées par leurs consœurs du continent », ont souligné les organisateurs.

A noter qu’Aoua Kéita est la première femme députée du Mali. Et de l’Afrique francophone. Elle fut à l’avant-garde du combat des femmes pour l’émancipation et parmi les toutes premières militantes anticoloniales des années 60. La célébration de la JIFA est essentielle pour reconnaître les contributions des femmes, inspirer les générations futures et promouvoir l’égalité des chances. Ces moments de reconnaissance et de valorisation sont indispensables pour construire un avenir plus inclusif et équitable.

L’association Collectif femmes unies célèbre régulièrement la journée de la Femme africaine et afro-descendante parce que leur engagement et leur mobilisation témoignent d’une nouvelle vision de la coopération internationale pour l’avenir.

Hamady TAM

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