ATELIER DE DISSÉMINATION DES STATISTIQUES DU GENRE

L’hôtel Azalai Salam a abrité l’atelier de dissémination des statistiques du genre, du rapport de l’Enquête Modulaire et Permanente auprès des ménages (EMOP) 2022. C’était ce jeudi 18 janvier, élaboré par l’Institut National des Statistiques (INSTAT), avec l’appui technique du projet de renforcement des statistiques sur le genre ( Strengthening Gender Statistics, SGS) de la Banque mondiale. L’EMOP est une enquête annuelle sur les conditions de vie des populations, conduite par l’INSTAT avec l’appui technique et financier de l’Agence suédoise de coopération Internationale au développement (Asdi) et Statistique Suède(SCB). Le Directeur Général de l’INSTAT Arouna Sougane, ainsi que M.Fulbert Tchana, Représentant du bureau de la Banque mondiale au Mali, ont pris part à la cérémonie présidée par Mme le ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, d’autres partenaires clés y ont pris part.

Pour le représentant pays de la  Banque mondiale au Mali, M. Fulbert Tchana, « au cours des dernières décennies, le Mali a fait d’énormes progrès en matière de capital humain. Il reste beaucoup à faire, les femmes restent beaucoup souvent en arrière, il faut qu’on aille de l’avant, les efforts sont à encourager. D’une manière générale la stratégie générale de la Banque mondiale, vise à mettre l’accent sur l’aspect genre. Pour éclairer ce programme ambitieux, la Banque mondiale cherche à soutenir le Mali dans l’autonomisation des femmes et des filles. »

Mme le ministre de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille, Mme Coulibaly Mariam Maïga a affirmé que « ce chapitre consacré au genre au Mali a été élaboré par l’INSTAT, avec l’appui de la Banque mondiale. Il a montré une disparité entre les filles et les hommes en matière d’opportunités économiques notamment, la participation au marché d’emploi et la qualité de l’emploi. Grâce à l’engagement du projet statistique sur le genre et la Banque mondiale, le rapport présente entre autres quinze (15) indicateurs sur le genre qui n’étaient pas publiés précédemment. »

Ces indicateurs selon elle, sont tirés des cadres de références internationaux tels que, les objectifs du développement durable (ODD), et l’ensemble minimum de l’indicateur du genre des Nations Unies. Ces indicateurs couvrent la propriété foncière, l’entreprenariat, le contrôle des revenus, et le risque d’accident de travail basé sur une analyse des données de l’Enquête Modulaire et Permanente (EMOP) 2022. Ainsi, elle a rappelé que les rapports montrent que les femmes et les hommes font face à des réalités économiques différentes au Mali.

« Ce chapitre sur le genre est un premier vers une collecte systématique sur le genre au Mali. Nous avons besoin des données plus nombreuses et de meilleures qualités pour identifier non seulement les principales disparités basées sur le genre dans notre pays, mais aussi, améliorer les connaissances sur les inégalités sociales dans le pays. Ces collectes nous permettent de suivre les progrès réalisés pour combler les disparités observées entre les femmes et les hommes et atteindre les objectifs nationaux de développement » a-t-elle indiqué.

Quant à Arouna Sougane, le Directeur Général de l’INSTAT, « l’objectif était que le Mali puisse produire de façon permanente des données nécessaires pour la suivie de la mise en œuvre et pouvoir alimenter les disparités. Il était prévu d’indiquer que les modules genre, environnement et gouvernance sont considérés comme des données émergeant de la statistique. Alors, si nous arrivons à produire des données, et faire en sorte que les décideurs puissent comprendre comment les choses évoluent dans ces domaines et quelles sont les tendances et les progrès réalisés dans lesdits domaines » .

Mady TOUNKARA

 

 

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