Un atelier d’échanges sur la prise en compte des normes sociales dans les interventions de changement social et de comportement a été organisé le 2 novembre 2023, par l’Office national de la santé de la reproduction (ONASER ) à son siège. C’est en collaboration avec les membres de la Communauté d’apprentissage sur les normes sociales en Afrique francophone et piloté par le Centre sur l’équité, le genre et la santé de l’école de Médecine de San Diego en Californie aux USA, à travers son partenaire régional, BINAÏS-Mali.
La cérémonie était présidée par la Directrice adjointe de l’ONASER Mme Traoré Aminata Cissé, en présence du Coordinateur général de la Communauté d’apprentissage sur les normes sociales en Afrique francophone, Ismaël Diawara et de plusieurs organisations féminines. En effet, M. Diawara estime qu’il faut entre autres, mettre des réflexions et synergies d’actions en commun, de créer une dynamique qui puisse être une valeur ajoutée significative à des fins de partenariat gagnant-gagnant aussi bien pour l’ONASER, que le cadre de collaboration qui fait l’objet de la présente cérémonie.
Aussi, le président de la Communauté BINAÏS-Mali, dira que cet atelier a pour objectif de faire comprendre le rôle et l’importance cruciales des normes sociales dans les différentes interventions ou recherches qui touchent le changement social et de comportement dans le domaine de la santé et de la reproduction au Mali et en Afrique de l’Ouest. Par ailleurs, la directrice adjointe de l’ONASER, a fait savoir que la communauté d’apprentissage sur les normes sociales en Afrique francophone est la branche régionale d’un réseau mondial de praticiens, de chercheurs et décideurs visant à améliorer la recherche et la pratique sur les normes dans le domaine de la santé et le développement ciblant les populations vulnérables tels que les enfants, et les femmes.
Selon elle, les « normes sociales sont d’importants vecteurs socio-culturels qui influencent positivement et négativement la santé et le bien-être social de la population ». Et d’ajouter « qu’il s’agisse de la santé sexuelle et reproductive ou des violences basées sur le genre, les normes sociales guident et régulent les comportements des individus au sein d’un groupe ou d’une communauté et prescrivent ce qu’il faut ou ne faut pas faire dans une situation donnée. Elle poursuit que » quand ces normes sociales sont positives, « elles doivent être encouragées car, explique-t-elle, lesdites normes pourraient favoriser le changement social ou de comportement.
Dans le cas contraire, dit, Mme Traoré Aminata Cissé, quand ces normes sont négatives, elles pourraient parfois menacer la santé de la femme ou la vie de la jeune fille. De loin, elle soutiendra qu’au Mali, d’énormes progrès auraient été réalisés notamment, dans le cadre de l’amélioration de la santé de la mère et de l’enfant, l’amélioration de la couverture sanitaire, la gratuité de la césarienne, la prise en charge gratuite du paludisme chez la femme enceinte et les enfants de moins de 5ans, les AVR pour la PEC des personnes vivant avec le VIH. Et de déplorer enfin qu’en dépit de ces réalisations, les défis liés à la faible utilisation des services et à la persistance des facteurs socio-culturels défavorables.
Yacouba COULIBALY