Le 27 janvier 2018, à l’occasion de la journée internationale des victimes de l’holocauste, la coalition malienne des défenseurs des droits humains (COMADDH) a organisé une conférence de presse au siège du réseau des femmes parlementaires près de la maison de presse à Bamako.
L’objectif de cette célébration est de contribuer à la promotion de la dignité humaine. Et de façon spécifique, cerner le pourquoi de la journée internationale des victimes de l’holocauste; faire de la dignité humaine, l’essence de la vie et de cerner le rôle de la mémoire dans la vie, la coexistence pacifique. L’assemblée générale des Nations Unies a adopté par la résolution 60/7 du 1er novembre 2005, la journée internationale des victimes de l’holocauste intitulée « Mémoire de l’holocauste ». Par cette résolution, elle a décidé que les Nations Unies observeraient tous les ans, et le 27 janvier, la journée internationale dédiées à la mémoire des victimes de l’holocauste. L’holocauste a été l’aboutissement de plusieurs millénaires, pendant lesquelles des hommes, des femmes et des enfants, pris comme boucs émissaires, ont été la cible de haine et de discrimination.
Cette année, le thème de la cérémonie de commémoration met l’accent sur la dimension universelle de l’holocauste et souligne que l’éducation sur cette tragédie devrait encourager l’humanité à rejeter fermement toutes les formes de racisme et de violence d’où elles peuvent venir. La célébration de la journée internationale des victimes de l’holocauste intitulée « Mémoire de l’holocauste » est faite au Mali par la COMADDH, forte de ses 121 organisations de droits humains membres à travers le pays. L’organisation de ladite conférence de presse participe de son engagement à contribuer à combattre toutes formes d’atteinte à la vie humaine, à la dignité attachée à la personne humaine. Elle marque aussi sa forte adhésion à toutes les actions concourant à restaurer la dignité des victimes des différents conflits qu’a connus le Mali. « L’essence de la justice est de ne nuire à personne et de veiller à l’utilité publique » disait Cicéron.
Alors que l’holocauste s’éloigne dans le temps et que le nombre de survivants diminue, c’est à nous, la génération actuelle, qu’il incombe de porter le flambeau du souvenir et de défendre la dignité humaine. C’est comme le cas des victimes du Mali des évènements de 2012 qui attendent toujours de la vérité, la justice, les réparations et les garanties de non récurrence. « L’objectif visé par cette journée est de sensibiliser l’ensemble de la population dans toute sa diversité pour que chacun dans son rôle puisse faire en sorte que la dignité humaine soit respecté, protéger et qu’elle soit garanti. Nous voudrions que toutes les victimes puissent bénéficiées de réparation appropriée dans un délai bien établi. Notre pays a traversé une crise profonde, et il est extrêmement important de se donner la main, qu’on s’écoute et que de bonnes décisions soit prises dans l’approche du droit. L’Etat a la responsabilité de protéger les victimes et les mettre dans leur droit » a déclaré Mohamed El Moctar Mahamane, président de la COMADDH.
Se souvenir des victimes de quelque acte que ce soit, c’est se souvenir de tous les manquements aux droits humains où qu’ils se produisent et s’engager résolument à lutter contre ces abus et à préserver les générations futures des fléaux, des conflits de dictature et d’insécurité résiduelle, a martelé le président de la COMADDH.
Koro Diabaté