FORMATION SUR LE JOURNALISME SENSIBLE AU CONFLIT À KOULIKORO

C’est le jeudi 9 février qu’a démarré à Koulikoro l’atelier de formation des journalistes sur le journalisme sensible au conflit (JSC). Cette activité est organisée par l’Alliance des Professionnelles de la presse écrite du Mali (APPEM) en partenariat avec ORFED EIRENE Mali. Plus d’une dizaine de journalistes ont pris part à cette formation sur le JSC. Cette formation de trois (3) jours, du 9 au 11 février 2023, a pour thème « Atelier de mise en niveau et d’implémentation du journalisme sensible au conflit au profil des journalistes ». La cérémonie a été présidée par le représentant du Gouverneur de la région de Koulikoro, à ses côtés le représentant du préfet et le représentant du Maire de la commune urbaine de Koulikoro.

Dans son intervention, la présidente de l’APPEM, Mme Dado Camara a affirmé que « l’APPEM depuis plusieurs années, travaille pour la promotion de la formation de la femme en générale et celle des femmes journalistes en particulier. Cela à travers des activités de formation, de promotion et d’échanges entre les femmes journalistes et d’autres ».

Pour atteindre les objectifs, « l’APPEM, avec le soutien des partenaires comme ORFED/EIRENE, travaille avec les femmes des médias et celles de la société civile à travers des activités. Une occasion pour les journalistes d’élever leur niveau professionnel pour se mettre au service de la paix et du développement », a dit Mme Dado Camara.

Pour elle, les journalistes doivent être conscients du rôle crucial qu’ils peuvent jouer en période de conflit. C’est pourquoi, dit-elle, l’APPEM entend mettre à niveau ses membres sur les pratiques du journalisme sensible au conflit, afin qu’ils soient mieux outiller pour l’exercice de ce métier, a précisé Mme la présidente.

Pour sa part Monsieur Moctar Camara, Conseiller international ORFED EIRENE, a signalé que EIRENE est une organisation allemande, qui existe depuis 60 ans à travers le monde. « Au sahel, nous intervenons dans trois pays, le Burkina Faso, le Mali et le Niger, nous intervenons dans le programme pour la promotion de la paix au Sahel », a-t-il rappelé.

Monsieur Camara a aussi expliqué qu’Il s’agit de « la prévention de conflit, la gestion non violente du conflit et de la consolidation de la paix. C’est au tour de ces trois que se développe le programme de la consolidation de la paix au Sahel.  Dans le cadre des médias pour la paix, nous travaillons plus avec la presse, particulièrement avec les organisations faitières des médias. Il s’agit du renforcement des capacités de mise en disposition d’instruments et aider à véhiculer les informations qui ne nuisent pas à la cohésion sociale ».

« Nous sommes arrivés en un moment très important de ce volet. Nous souhaiterons que les acquis accumulés ici puissent vous servir dans le jour à venir pour la promotion de la paix au Sahel », a déclaré Monsieur Camara.

 

Selon le représentant du Gouverneur, Monsieur Naman Keita. « L’objectif de cette formation est de contribuer à la construction d’une paix durable par la diffusion d’une information fiable et responsable. Qui parle des journalistes compte sur leurs formations, et leur professionnalisme pour surmonter les difficultés et diffuser des informations précises et impartiales », a-t-il rappelé.

Pour conclure, Monsieur Naman Keita a expliqué que « C’est d’ailleurs, le rôle traditionnel du journaliste, qui permet au public de prendre des décisions claires. Une information fiable du public, cela exige des compétences journalistiques supplémentaires ».

:

Elles ont dit

Kadiatou Doucouré journaliste, Radio Guintan

Cette formation a été d’un apport très appréciable, car c’était un échange, entre formatrice et participantes. Ça m’a permis d’expliquer les notions et différences entre JSC et journalisme classique, la façon de faire des émissions, les reportages, les mots utilisés. Dans toutes mes émissions et reportages. Je vais désormais contribuer à la construction de la culture de la paix et cela en diffusant des informations claires, précises en toute responsabilité. Au niveau de la radio Guintan, je m’engage à faire une émission par mois à partir de ce mois, les jeudis de 13h à 14h « Émission droits des femmes et droits humains »

Gisèle Dembélé journaliste, Membre de l’Association des Journalistes Catholiques du Mali (AJCM)

Cette formation a été une opportunité pour renforcer mes connaissances en journalisme sensible au conflit. Je peux examiner le problème, chercher à connaitre les acteurs, les objectifs, la dynamique relationnelle d’un conflit, faire l’analyse et donner la parole à tout un chacun, ne pas prendre partie. Cette formation va me permettre dorénavant d’être plus dynamique pour aller à l’information  tout en respectant l’opinion des acteurs, en plus, protéger mes sources et faire un suivi pour connaître l’impact.

Dado Camara Directrice de publication du journal l’annonceur, Présidente de l’APPEM

Cette formation m’a été d’un apport capital, parce que ça m’a permis d’assimiler les notions de base du JSC.Les trois composantes d’un conflit sont connues : les acteurs, les objets et la dynamique relationnelle. La façon de voir qui joue sur le traitement de l’information (sujet).  ça va  changer ma façon de travailler car en plus du journalisme classique, j’aurai toujours à l’esprit les notions du journalisme sensible au conflit.

 Mady Tounkara envoyée spéciale à Koulikoro

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *