OBSERVATOIRE FEMMES ET MEDIAS: Faire de l’espace médiatique un outil de protection des droits de la Femme

 

 La salle de conférence de la Maison de la presse a abrité, le 16 décembre 2017, la cérémonie de lancement de l’activité de l’Observatoire Femmes et Medias. «Femmes, occupez les médias» est une initiative financée par le ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas. Le projet s’inscrit dans la stratégie globale de l’institut Panos Afrique de l’Ouest (IPAO).

«Bâtir un espace de communication démocratique pour le changement et la justice sociale en Afrique» ! Tel est l’objectif principal du projet «Femmes, occupez les médias». Financée par le ministère hollandais des Affaires étrangères, c’est une initiative qui s’inscrit dans la stratégie globale de l’institut Panos Afrique de l’Ouest (IPAO). Ce projet vise particulièrement à promouvoir deux droits civils et politiques spécifiques des femmes : le droit à la participation politique et le droit à être protégée et défendue contre les violences dont elles sont fréquemment victimes.

Selon le coordinateur-pays de «Femmes, occupez les médias», M. Sadou Abdoulaye Yattara, «ce projet repose sur le constat que les médias jouent un rôle important dans le partage des informations et la construction des opinions. Mais, ils contribuent assez peu s’agissant des femmes».En effet, des études menées par l’IPAO montrent que l’espace réservé aux femmes représente en moyenne moins de 15 % de l’espace éditorial des journaux. Parallèlement, les Organisation de la société civile (OSC) sont très actives avec des actions de plaidoyer et de sensibilisation sur la promotion de la participation politique des femmes et la lutte contre les violences basées sur le genre couronnées de succès.

Mais, déplore cette organisation, elles ne sont pas assez présentes dans les discussions publiques au sujet des droits des femmes et leurs actions sont invisibles sur l’espace médiatique. Ainsi, a précisé M. Yattara, l’Observatoire «Femmes et Médias» servira de cadre d’échange entre les médias et les OCS. Son rôle est d’évaluer les actions réalisées par ces organisations et les médias sur la base de rapports produits par les mentors… et de donner des indications par rapport à ces produits. «Le but de l’Observatoire étant en partie d’améliorer les contenus des médias sur les droits des femmes, il est important que sa composition reflète les parties prenantes impliquées dans le processus de production, de partage et d’échanges de contenus médiatiques liés aux droits des femmes», a pour sa part indiqué M. Dibasse Hane, représentant résident d’IPAO au Mali.

Pour être fonctionnel et par souci d’efficacité, l’observatoire sera composé de 8 membres au maximum. La représentante des OSC, Mme Ly Fatoumata Coulibaly de la CAFO, a appelé celles-ci à mieux s’investir en invoquant cet adage qui dit, «on ne peut pas raser la tête d’une personne à son absence». Et d’ajouter, «les femmes doivent lutter pour éradiquer les violences faites aux femmes, surtout conjugales, qui entrainent souvent la mort». Le Représentant de la Haute Autorité de la communication (HAC), M. Mahamane Hamèye Cissé, a encouragé et assuré les initiateur du soutien de sont organisation.

A noter que l’Observatoire est composé de Hamane Haïdara, Bintou Founé Samaké, Ramata Diaouré (porte-parole), Mme Ly Fatoumata Coulibaly (CAFO), Alexis Kalambry, Sadou Abdoulaye Yattara (coordinateur pays du Projet) et Libasse Hane (IPAO/Mali).

Mady Tounkara