Des milliers de bâches de séchage d’amandes , de 574 marmites d’ébouillantage, d’une vingtaine de motos tricycles pour le transport des amandes, 17.000 fourneaux individuels, des fûts et d’autres accessoires. Voilà les équipements reçus par plus de (200) organisation de femmes rurales
Jeudi 25 août 2022, la Maison de la Femme de la Rive droite a servi de cadre à la remise d’équipements à 274 organisations de femmes productrices d’amande et de karité, soit 17117 femmes rurales. La cérémonie est organisée par le Ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille (MPFEF), en partenariat avec la Banque Africaine de Développement (BAD). Plusieurs personnalités ont pris part à la dite cérémonie, dont le Ministre du Développement rural, Modibo Keita, le Ministre de l’Agriculture Modibo Kone, les partenaires techniques et financiers et les organisations productrices de karité du monde rural.
Pour Mme le Ministre de la Promotion, de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Wadidjé Founé Coulibaly qui préside la cérémonie « C’est avec un réel plaisir et beaucoup d’intérêts que je préside la présente cérémonie de remise des équipements de transformation d’amandes de karité aux femmes rurales venant des régions de Koulikoro, Ségou, Kita et Sikasso. Mesdames et messieurs, mon département a un grand honneur et une fierté d’initier et conduire le projet d’Autonomisation des Femmes dans la filière Karité, dénommé PAEFFK. Le PAEFFK est le fruit du partenariat entre le gouvernement du Mali et la Banque Africaine de Développement ( BAD ) ». Elle a transmis les salutations du Gouvernement aux braves femmes du Mali, qui luttent quotidiennement pour le bonheur de leurs enfants, leur famille, de leur communauté à travers leurs activités .
Selon Mme le Ministre, la filière karité occupe une place de choix dans l’économie des ménages en milieu rural . Plusieurs sources d’informations évaluent entre 250 à 750 kg d’amandes sèches la capacité de collecte par campagne pour une femme en année de bonne production. Ce qui fait pour la femme rurale un revenu se situant entre 31.250 F et 93.750 FCFA pour un prix moyen pratiqué de 125 CFA le kg d’amandes traditionnelles. Ces chiffres sont assez révélateurs et attestent que la ressource karité représente aujourd’hui une place de choix dans l’économie nationale voire sous régionale et un important capital dans la survie des ménages ruraux au Mali.
« Les femmes occupent majoritairement le maillon de la production des amandes et de la transformation du karité en beurre, elles constituent les premières actrices de la chaîne de valeur karité . Le PAEFFK cible 50.000 femmes dans les différents bassins de productions de karité. Il assure l’encadrement professionnel des organisations productrices de produits de karité et agit pour l’amélioration de la qualité et de la quantité des produits. C’est dire que le Projet Karité couvre par excellence l’autonomisation de la femme rurale. Et toute action ciblant les femmes de cette filière rentre dans les priorités de mon département à travers son Programme de Développement pour l’Autonomisation de la Femme, de la Famille et pour l’Épanouissement de l’Enfant » , a expliqué Mme Wadidjé Founé Coulibaly.
Quant à M. le Ministre Modibo Keita du Développement rural, « notre pays dispose en matière de karité des recettes importantes, mais malgré cette situation, certains pays viennent acheter le amandes, et partent transformer chez eux et les vendre à un prix élevé. Ensuite améliorer leur valeur commerciale au détriment de notre pays. Ce projet permettre de désagréger cette tendance », a-t-il précisé.
La délégation a visité les matériels, tout en les remettant aux bénéficiaires respectifs. Et le Ministre Wadidjé Founé Coulibaly a fait un tour avec une moto tricycle. Les bénéficiaires, toutes contentes ont dansé, au rythme du Balani show pour prouver leur joie.
A noter que les femmes et les organisations bénéficiaires viennent de grands bassins de production de noix de karité dont Kita. Yanfollila, Bougouni, San, Bla Ségou, Sikasso, Koutiala, Diola, Kati, et Kolokani.
Mady TOUNKARA