RESTITUTION À KOULIKORO: UNE DÉLÉGATION DES FÉMINISTES DU MALI REND COMPTE DES RÉSOLUTIONS DU 2ème FORUM TENU EN FÉVRIER DERNIER

Le Jeudi 18 août 2022, s’est tenue à la maison de la femme de Koulikoro, la restitution de la deuxième édition du Forum Féministe Malien, tenue en novembre dernier à Bamako. L’événement était placé sous la présidence de Mme Bocoum Hawa Guindo, Directrice régionale de la Femme, de l’Enfant et de Famille de Koulikoro. C’était en présence du 3ème maire de Koulikoro, M. Alou Tamboura, plusieurs représentants de la société civile, des organisations féminines, le Réseau des communicateurs traditionnels pour le développement (RECOTRADE), les autorités coutumières et religieuses.

C’est le mot de bienvenue du 3ème adjoint au maire de Koulikoro, Alou Moussa Tamboura qui donne le ton. «  La rencontre de ce matin est d’une importance capitale. Il s’agit du droit des femmes et cela nous concerne tous, car la  construction d’une nation forte, passe forcément par le respect du droit de la femme. », a laissé entendre le maire.

Mme Maïga Mariam Diawara, représentante du Mouvement Féministe du Mali (MFM) a salué les participants-es à la rencontre avant de la situer dans son contexte. Pour elle, le Mouvement féministe lutte pour les droits de la femme. Parler de droits de la femme ne veut pas dire que les hommes sont mis à l’écart, c’est un combat commun à tous, homme comme femme. Elle a ensuite encouragé les femmes à ne jamais baisser les bras en dépit des difficultés quasiment permanentes qu’elles rencontrent dans cette lutte.

Dans son discours d’ouverture, Mme Bocoum Hawa Guindo, a commencé par poser la question sur le féminisme. « C’est  quoi le féminisme ? »,  lance -t-elle avant de dire que le féminisme, c’est le fait de connaître ses droits et devoirs afin  de se  défendre. Pour la directrice, la femme est lésée dans ses droits, parfois les plus élémentaires soit par ignorance ou sciemment.  Elle a appelé les femmes à ne jamais baisser les bras dans la lutte pour la reconnaissance et la prise en compte de leurs droits.

Après la riche  cérémonie, la restitution a été faite par Mme Assan Sidibé, membre du Mouvement féministe de Koulikoro. Elle a également parlé de la vie du Mouvement, sa mission, ses objectifs, le  forum féministe malien.

Les participants ne sont pas resté en marge. Plusieurs questions pertinentes ont été soulevées: Pourquoi les hommes n’ont pas eu de telle initiative ?  Pourquoi les femmes  ne poussent-elles pas leur mari à emboiter leur pas ? Face aux difficultés, pourquoi les femmes ne pensent pas à réduire les dépenses ostentatoires? Est-ce que le Mouvement féministe a pris l’initiative de sensibiliser et former les femmes sur la loi  052 de 2015 ? Entre autres.

La présentatrice dira que ce sont les femmes qui sont les plus touchées par  les violences; c’est pourquoi elles sont à l’avant-garde de cette initiative. Parlant des dépenses ostentatoires lors des mariages, Mme Sidibé dira que cela dépend des familles. Prenant la parole en guise de contribution, Mme Maïga Mariam Diawara, a insisté sur l’importance de distraction dans le couple pour briser les distances. Aussi, le MFM est un cadre de jeu dira-t-elle. « Nous menons et continuons de parler, de suivre et nous former sur l’avant-projet. C’est une affaire de toutes et son adoption sera une victoire. », a-t-elle expliqué.

 

De la Directrice régionale à  la représentante des Féministes, en passant par la Secrétaire exécutive de Femmes et Droits Humains et Coordinatrice du Forum, Mme Diarra Djingarey Maïga, toutes ont encouragé les femmes  à  persévérer et ne jamais baisser le s bras.

A noter que c’est à travers le Forum Féministe Malien, un espace de réflexion, d’analyse et d’échange structuré,  basé sur des actions concrètes, que les activistes féministes du Mali, sont plus que jamais décidées à réduire les discriminations socioculturelles et les violences. Elles affirment désormais, leur spécificité et s’assument entièrement, en renforçant leurs dispositifs de lutte pour les femmes, en les rendant opérationnels et permanents.

Amadingue SAGARA de retour de Koulikoro

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