La troisième édition du concours Miss science a été lancée le jeudi 02 septembre 2021, au Centre international de Conférence de Bamako (CICB). C’est avec la participation de vingt (20) académies d’enseignement du Mali et près de 80 lauréates. Ce concours est organisé en partenariat avec le bureau de L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), l’Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ISESCO), le ministère de l’Éducation nationale et le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
Lancement
Au Mali, il y a moins de lycéens dans les séries scientifiques et surtout de filles. Dans les écoles professionnelles, il y a une disparité homme–femme, avec environ 3300 femmes professeures d’enseignement secondaire et près de 20 000 hommes. L’objectif du concours Miss science est de combler d’avantage, l’écart entre les hommes et les femmes dans les sciences, la technologie l’ingénierie et les mathématiques et ainsi, promouvoir l’égalité du genre.
Au lancement de la journée, Mme Oumou Dicko, représentante du chef de bureau de l’UNESCO au Mali, a expliquer que le concours Miss science a pour objet de « favoriser l’émergence d’une nouvelle génération de femmes et de filles de science afin de relever les grands défis de notre époque. »
Pour Mme Sylla Fatoumata Cissé, représentante du Ministère de l’Éducation nationale et présidente du Comité scientifique d’organisation dudit concours « c’est pour susciter la motivation des filles à aller vers les disciplines scientifiques et favoriser leur orientation vers des filières et carrières scientifiques ». Elle a ensuite ajouté que la démarche contribuera au « renforcement du renouvellement du personnel scientifique de notre pays par des femmes scientifiques bien formées et prêtes à booster la science. Car le Mali dispose, d’énormes potentialités scientifiques qui ont besoin d’être exploitées pour le développement ».
Le représentant de l’UNESCO a exprimé toute sa satisfaction pour le lancement de la 3ème édition 2021, après la suspension de l’édition 2020, pour cause de pandémie ( COVID-19). Pour lui, les éditions passées 2018-2019 ont été un succès pour les élèves et leurs parents.
Le Pr Kadia Maïga Diallo, secrétaire générale de la Commission nationale pour l’UNESCO et l’ISESCO a expliqué le principe de la sélection. Pour elle, « la sélection des candidates se fait par les responsables des Académies d’enseignement du Mali, sur la base de la performance scolaire du semestre écoulé. Toutes les vingt académies vont être impliquées pour la sélection des quatre meilleures filles par académie aux différents niveaux du concours.
Ces niveaux sont : 3ème, 6ème, 8ème et 10ème année. Pour la 10ème et 8ème année, l’élève doit avoir une moyenne annuelle et une moyenne dans les différentes matières du concours, supérieure ou égale à 14/20 ». Pour les 6ème et 3ème années, les moyennes doivent être supérieures ou égales à 7/20. Toujours selon elle « les disciplines dans lesquelles vont composer les lauréates sont mathématiques, biologie, physique et chimie pour la 10ème et 8ème année. Ensuite mathématiques, sciences d’observation et sciences physiques pour la 6ème année et enfin la 3ème année va concourir en géométrie et numération. »
Remise de prix
A la fin de la compétition qui a réuni près de 80 filles niveau 10ème, 8ème, 6ème et 3ème, la remise des prix s’est déroulée le jeudi 21 octobre 2021, au Mémorial Modibo Kéïta sous la présidence du ministre de l’Éducation nationale Mme Sidibé Dédéou Ousmane accompagné du ministre de l’Enseignement supérieure et de la recherche scientifique, en présence des partenaires techniques et financiers ainsi que des femmes scientifiques du Mali et un grand public de parents d’élèves.
Douze (12) jeunes filles ont été couronnées. Les trois meilleures au niveau national par catégorie ont été choisies avec l’appui des miss elles-mêmes.
Les lauréates de cette 3ème édition des différentes catégories : La 3ème année, Astan Founè Diallo, 3ème dauphine, académie de la rive droite, 2ème dauphine, Fatoumata Coulibaly, académie de Mopti et la Miss sciences, Aminata A Diallo,est de l’académie de la rive gauche. La 6ème année, Aîchatou Fofana, 3ème dauphine, académie de Koutiala, 2ème dauphine, Assa Diefaga, académie de Nioro, la Miss Sciences, Ramatou Diamoye est de l’académie de Kati.
La 8ème, Kadidia Cissouma, 3ème dauphine, académie de Sikasso, 2ème dauphine, Toufé Ibrahima Traoré, académie de Kati, la Miss Sciences Mariam S Fofana, académie de Koulikoro. Les 10ème, 3ème dauphine, Houlematou Bah, académie de Kayes, 2ème Korotoumou Konaté, académie rive droite et la Miss Sciences, Djénébou Seydou Coulibaly, académie de la rive gauche.
Pour Mme Sidibé Dédéou Ousmane, ministre de l’Éducation nationale, « le but de cette compétition est de sensibiliser les jeunes et adolescentes sur les filières scientifiques, mais aussi récompenser et renforcer l’attrait de ces filles dès le fondamental (1er cycle et 2è cycle) et au niveau du secondaire pour les disciplines scientifiques ».
Les Miss et leurs dauphines ont reçu des prix composés de kits scolaires, de tablettes, de tableaux d’honneur et d’ordinateurs portables.
Contrairement aux années précédentes, l’édition 2021, a initié l’organisation des concours régionaux dans les académies au niveau du premier cycle, second cycle et lycée. Nous avons rencontré les lauréates de Koulikoro à l’Académie régionale, le 22 octobre 2021. Il s’agit de :
Miss Sciences Mariam S Fofana, à 14 ans en 8è année, à l’École privée Bachiaka Kéïta, ses moyennes étaient 18,7 et 18,6. Elle sait déjà ce qu’elle veut devenir « Moi, je veux être Astronaute ».
Fatoumata Doumbia, 12 ans, en 6ème dans le même établissement, elle a eu 9 de moyenne. Fatoumata est intéressée par la pharmacie.
Alimatou Diallo, 8 ans, en 3ème année au complexe scolaire Seydou Simpara, elle a eu 9 de moyenne. Son ambition, c’est d’être Docteur(Médecine) un jour.
Yadiyé Lydie Yalcoué, 15 ans en 10ème année. Avec ses 17,25 de moyenne, elle veut être Sage-femme.
Vivement le prochain concours avec plus d’une centaine de filles
Gebba Saouratou DEZOUMBE