A l’instar des autres communautés Bahá’íes à travers le monde, ceux du Mali ont célébré avec faste le bicentenaire de la naissance du fondateur de ladite foi. Il s’agit de Baha’U’llah (Mirza Husayn Al (1817-1892) et son précurseur le Bab, de son vrai nom Siyyid Ali Mohamed (1819-1850). Cette célébration a eu lieu à Tabacoro, dans la commune rurale de Koumantou (à 237 km de Bamako sur la route de Sikasso).
Du 21 au 22 octobre 2017, Tabacoro (commune rurale de Koumantou) a vibré au son de la musique et danses traditionnelles (Yaa de Tabacoron M’polon de Seydoudjan de Koloni, commune de Zantiébougou, Bari de Tabacoro, solo de Tabacoro, le groupe des Handicapés de la communue rurale de Koumantou, Donso N’goni de Tabacoro) ainsi qu’une prière collective (les confessions religieuses : catholique, protestante, musulmane et baha’ie existantes dans la commune de Koumantou). Les autorités administratives et religieuses de la commune étaient présentes.
Cette cérémonie grandiose visait à magnifier Baha’U’llah (né en 1817 à Téhéran (Iran), le fondateur de la foi bahá’íe et le Bab (né en 1819). Leurs anniversaires tombant sur des jours consécutifs, les Bahá’íes considèrent cela comme des «Manifestations Jumelles».A cette occasion, les fidèles ainsi que leurs invités et alliés ont fait le déplacement pour communier autour de la foi bahá’íe qui repose sur trois principes fondamentaux: l’unicité de Dieu, l’unicité de la religion et l’unicité du genre humain. Le fondateur de la foi baha’ie, Baha’U’llah déclare que : «la terre est un seul pays et tous les hommes en sont les citoyens».
Dans son discours d’accueil, M. Soungalo Togola, adepte de la foi baha’ie à Tabacoro, a tenu à remercier tous les invités et a appelé toutes les communautés religieuses présentes à prier ensemble pour le retour de la paix dans notre pays.
Le chef de du village, Tiémokoba Togola, a souhaité aux invités la bienvenue à Tabacoro avant de déclarer ouvertes les cérémonies de commémoration du bicentenaire des anniversaires de la naissance des Manifestations jumelles. Le prêtre catholique de Koumantou, Mathieu Togo, a fait des bénédictions pour tous et souhaité que Dieu protège tout le monde contre les mauvais actes. Levis Coulibaly de l’Eglise protestante de Koumantou, a aussi prié pour tous et souhaité un bon retour aux invités. Quant au grand Imam de Koumantou, Salif Koné, il a prié le Tout Puissant et le Très miséricordieux de veiller et de protéger tout le monde et ramener la paix au Mali, en Afrique et dans le monde.
Avec un groupe d’enfants, Mme Ballakissa Togola, épouse Sougalo a expliqué à la foule ce qu’est la foi bahá’íe et demandé à Dieu la protection pour tous. Pour Mme Togola, « il y a un seul Dieu et une religion, mais se sont les prophètes qui différent. Qui peut mettre fin à une galère si ce n’est pas Dieu, le maître de l’Univers ?», s’est-elle interrogée. Pour mieux édifier les gens, elle a donné l’exemple de la graine de karité qui pousse et devient un arbre, ensuite donne du beurre de karité à partir des ses noix. «Est-ce que le beurre de karité peut-il dire qu’il n’est pas une partie de cet arbre?», a-t-elle interrogé l’assistance. Alors conclut-elle « il y a un Dieu, mais les prophètes se sont succédés ». Pour les baha’is la foi bahá’íe est la plus jeune religion monothéiste et Baha’U’llah le Messager de Dieu pour cette époque.
La fête a continué toute la journée du 21 et le lendemain dans l’allégresse et la communion des cœurs.
Nindeye, envoyée spéciale