Depuis mardi 1er décembre 2020, le collectif du syndicat des enseignants du supérieur (CNESup) observe une grève illimitée. Après la grève de 24 heures et celle de 72 heures sans gain, cette nouvelle grève intervient après celle des enseignants signataires du 15 octobre qui a longuement perturbé l’année scolaire 2019-2020.
Comme toujours, ce sont les pauvres étudiants qui en font les frais. Les grévistes réclament en premier lieu, l’application de l’article 66 de l’ordonnance N 2017-036/ P-RM du 27 septembre 2017, qui stipule une augmentation de 20% accordée au statut général des fonctionnaires. Et en second lieu, la majoration de l’indice plafond des enseignants chercheurs à l’indice 3000.
Depuis plusieurs mois, c’est le printemps de la lutte pour l’augmentation des salaires et l’amélioration des conditions de travail dans plusieurs secteurs au Mali. Le bras de fer qui vent d’être lancé risque d’être rude, quand on sait que les enseignants signataires de l’accord du 15 octobre ont eu gain de cause en obtenant l’application de l’article 39.
Lorsque les éléphants se battent, c’est l’herbe qui en pâti. Les étudiants qui cumulent plusieurs années dans une même classe doivent encore prendre leur mal en patience.
Mado