A l’occasion de la célébration de la journée internationale des droits de la femme (8 mars), c’est le 12 mars 2020, dans la salle du CNDIFE de Bamako, que la Fondation Femmes d’Afrique et Culture – Mémorial de Rufisque/ Comité national du Mali (FAC-MR/CNM) en partenariat avec le ministère de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille, de l’ONU Femmes et plusieurs autres organisations féminines a organisé un atelier d’information et de sensibilisation sur la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Consciente du rôle incontournable de la femme dans la résolution des conflits locaux, nationaux et internationaux, la Fondation Femmes d’Afrique et Culture – Mémorial de Rufisque/Comité National du Mali (FAC-MR/CNM), a organisé une rencontre d’information et de sensibilisation sur la résolution 1325 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, ce jeudi 12 mars.
C’était sous le parrainage de la première Dame, Mme Keïta Aminata Maïga et en présence du ministre de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille, Dr Diakité Aissata kassa Traoré, du ministre de la Culture, N’Diaye Ramatoulaye Diallo, du ministre des Infrastructures et des Equipements, Mme Traoré Seynabou Diop, de la Représentante de l’ONU Femmes et des représentants de plusieurs autres organisations féminines nationales.
Après le discours de bienvenue du Maire de la Commune III, il y a eu les discours de la présidente de la Fondation, de la Représentante d’ONU femmes et du ministre de la Promotion de la femme, de l’Enfant et de la famille. Ensuite l’exposé sur la Résolution 1325/2000 du Conseil de sécurité des Nations Unies. A travers cette rencontre d’échange et de sensibilisation sur la Résolution 1325, relative à la femme, la paix et la sécurité est en droite ligne avec le thème national 2020 de la journée du 8 mars, « Soutien aux Forces armées du Mali ».
Dans son discours, Dr Aissata Kassa Traoré ministre de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille, a remercié le Président de la République pour tous les efforts qu’il ne cesse de déployer en faveur de nos braves soldats. Elle a aussi rappelé que le Président de la République et ses homologues de l’espace G5 Sahel, qui ont prôné haut et fort que « La promotion du leadership des femmes, dans les questions de Paix et de Sécurité dans les pays du G5 Sahel, demeure une priorité majeure dans les stratégies de stabilisation et de développement». Pour elle, les membres fondateurs de la Fondation (FAC-MR) ont toujours consacré une partie de leur précieux temps à l’émancipation de la femme malienne. Ainsi, elles participent activement à la célébration du 8 mars pour communier, partager avec la communauté nationale, avec les femmes du Mali, la journée internationale des femmes dans un élan de solidarité, de confiance totale renouvelée, fédératrice d’une conscience nationale, elle-même, portée par l’expression profonde d’un Mali fort et uni a-t-elle évoqué.
DR Aissata Kassa Traoré a aussi évoqué que « La femme est et demeure l’élément essentiel, fédératrice de la reconstruction, de la cohésion sociale, habitué à l’usage du dialogue pour les conflits de proximités. Les initiatives de conciliation menées par les femmes parfois sous le sceau de l’anonymat font aussi leurs preuves dans les conflits meurtriers ». Elle est revenue sur le plan d’Action nationale pour la mise en œuvre de la résolution 1325, élaboré par son département et ses partenaires. Ce plan d’Action répond parfaitement aux critères spécifiques de l’Agenda, Femmes, Paix et Sécurité. Il s’agit pour elle, de la représentativité et de la responsabilité de la prévention et de la protection, de la résilience et de la recevabilité.
Les bonnes pratiques et leçons apprises en matière de maintien de la paix, a t-elle dit, démontre qu’en situation de tension politique et sociale, les femmes en tant que groupe peuvent d’avantage agir de façon neutre, pour faire avancer l’intérêt général et la paix. Et qu’en effet, aucune économie, aucune société en générale ne peut prospérer de façon viable et durable dans un contexte d’affrontement ou de violence. La paix est le fondement de tout « la liberté, la démocratie, le vivre ensemble, le progrès économique et sociale » a-t-elle conclu.
Enfin, pour Dr Daoulé Diallo Ba: membre de la Fondation Femmes d’Afrique et Culture – Mémorial de Rufisque / Comité National du Mali (FAC-MR/CNM).
Nous avons fait cet atelier pour attirer l’attention et nous avons invité les partis politiques, nous pensons que par rapport au législative dernière, il y a eu un petit effort, ce n’est pas suffisant, il faut que nous continuons. Cette lutte ne sera pas menée uniquement par la Fondation ou d’autres ONG, elle est menée par l’ensemble des femmes, les femmes militantes au sein des partis. Il faut qu’on se fasse entendre, que nous ne sommes plus là, pour aller applaudir, pour remplir les cars pour aller voter, que nous sommes aussi des dirigeants.
Nous pouvons porter la voix des électeurs aussi bien au niveau de l’Assemblée qu’a tout autre niveau et également faire comprendre à notre gouvernement que nous avons choisi, à Mr le Président, que cette loi doit être respectée, que nous voulons que pour les nominations l’exemple soit également donné au niveau du gouvernement, au niveau des cabinets ministériels et des directions nationales ou des structures décentralisées.
Les partis politiques, nous continuons à les sensibilisés, mais le mieux, c’est les femmes qui sont dans ces partis politiques qui doivent se battre et nous mènerons ce combat ensemble, les femmes malienne, les femmes soudanaise après. Vous, vous souvenez, que notre pays s’appelait le Soudan français? Les femmes soudanaises, les femmes maliennes au début de l’indépendance se sont battues. Vous, les jeunes femmes, battez-vous. Si nous sommes à ce niveau, dites-vous bien que vos maman, vos grand’mères se sont battues.
On a eu le Code de la famille, mais ce n’était pas facile, on a eu d’autres avancées, maintenant battez-vous les jeunes. Le combat, nous l’avons fait et nous allons continuer à vos côtés, mais vous êtes en avant, battez-vous au sein des partis, au sein des structures où vous êtes, je crois en la jeunesse mais je crois aux jeunes femmes, a t-elle conclu.
Il est important de savoir que les objectifs de la Fondation Femmes d’Afrique et Culture – Mémorial de Rufisque/Comité National (FAC-MR/CNM) sont entre autres, la transmission intergénérationnelle et la pleine participation des femmes au développement de leur pays et à l’œuvre d’intégration. La Fondation a été créée par les anciennes élèves formées à l’Ecole Normale Fédérale de Rufisque/Sénégal de 1938 à 1956, Elles ont formé, à leur tour, des générations de filles et de garçons et ont aussi participé aux luttes syndicales et à la construction du Mali.
La Fondation continue de promouvoir une plus grande participation des femmes aux instances de décision, instaurer une plus grande autonomisation de la femme, lutter contre les violences dans les zones de conflits pour un Mali sécurisé et développé.
Mamadou Gagny TRAORE