Le Mali et le Tchad ont décidé de l’exemption réciproque de visas au profit des ressortissants des deux pays. Une décision qui a été prise, selon un communiqué du ministère malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, à l’issue de la visite d’amitié et de travail que le président Ibrahim Boubacar Kéïta vient d’effectuer à N’Djamena (Tchad, 12 et 13 septembre 2017).
«Les deux Chefs d’Etat ont décidé de l’exemption réciproque de visas au profit des ressortissants des deux pays, avec effet immédiat», a précisé le communiqué. Désormais, les Maliens peuvent donc se rendre au Tchad sans visas et les ressortissants tchadiens peuvent venir au Mali dans les mêmes conditions. Et cela pour un séjour n’excédant pas 90 jours. «Au-delà de cette durée, ils doivent se conformer à la législation en vigueur», a-t-on, précisé.
Pour le ministère malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, «cette décision de haute portée historique reflète la profondeur et l’excellence des relations de fraternité et de solidarité qui existent si heureusement entre le Mali et le Tchad». Elle vient également confirmer l’engagement des deux Chefs d’Etat en faveur de l’intégration africaine.
A noter aussi que, lors de cette visite du président Kéita à N’Djamena, il a été question de la sécurité dans la bande sahélo-saharienne, notamment de l’opérationnalisation de la Force conjointe du G5 Sahel (Burkina, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) dont le poste principal de commandement a été inauguré le 9 septembre par le président de la République qui préside également cette organisation.
Après avoir reçu son homologue de la Mauritanie à Bamako, Ibrahim Boubacar Kéita a entrepris une tournée (12-14 septembre 2017) qui l’a conduit au Tchad, au Niger et au Burkina.
Selon des sources à la présidence malienne, il s’agit de booster l’opérationnalisation de cette Force conjointe contre le terrorisme et aussi d’harmoniser les positions sur les questions de sécurité dans la bande sahélo-saharienne avant l’Assemblée générale des Nations Unies.
Moussa Bolly