L’hôtel Radisson bleu de Bamako a servi de cadre pour le lancement du concours ‘’Miss Sciences 2019 au Mali’’, ce 05 septembre 2019. Présidée par le Ministère de l’Education Nationale, l’activité a enregistré la présence de plusieurs personnalités dont M. Hervé Huot Marchand, le Représentant de l’UNESCO au Mali et partenaire phare de cette deuxième édition. Toutes les vingt (20) académies d’enseignement du Mali sont concernées par ce concours.
« Les filles et les femmes font face à de multiples défis qui compromettent souvent leurs possibilités d’éducation notamment dans les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques. Dans les carrières liées aux STEM, on note un faible taux de participation des femmes; au niveau de nos écoles et universités, les filles quittent les STEM à cause de certains préjugés sociaux, culturels et sexuels. Le concours Miss Sciences s’inscrit dans ce cadre, il a pour objectif General de susciter l’intérêt des jeunes femmes et adolescentes pour les disciplines scientifiques et favoriser leur orientation vers les filières et des carrières scientifiques dans le but de valoriser les STEM dans les écoles », a affirmé Pr Kadia Maïga, Secrétaire générale de la Commission Nationale Malienne pour l’UNESCO et l’ISESCO. Ensuite, elle a ajouté que « pour encadrer ces lauréates et les maintenir dans les filières scientifiques, nous avions mis un comité de suivi en place. Ce suivi est pour le moment téléphonique, mais très bientôt, une plateforme de suivi, mis en place par Dr Jaqueline Sogoba, Professeur de Mathématique de la Faculté des Sciences et des Techniques et Technologie sera fonctionnelle ».
Pour Hervé Huot Marchand, « ce lancement de la deuxième édition du concours national Miss Sciences au Mali, est une nouvelle opportunité de renforcer davantage le plaidoyer pour une meilleure fréquentation des filles dans les filières scientifiques. Enfin la voix de l’expertise des femmes et des filles dans le domaine de la Science, de la technologie et de l’innovation (STI) sont essentielles pour apporter des solutions aux changements qui bouleversent notre monde en pleine évolution rapide. Il nous faut d’urgences combler l’écart entre les hommes et les femmes dans les Sciences, la technologie, l’ingénierie mais aussi les mathématiques (STEM) et activement promouvoir l’égalité des genres dans les carrières liées dans ce domaine ».
Selon toujours le Représentant, les femmes sont manifestement aujourd’hui, confrontées à des difficultés dans des secteurs professionnels importants, telles que l’ingénierie, ou les perspectives sont médiocres en terme de maintien, de promotion ou de réintégration après un congé de maternité. L’édition 2018, du « Global Gender Gap Report » du forum économique mondial, montre un fossé béant entre hommes et femmes et révèle des problèmes majeurs tels que la ségrégation professionnelle, ainsi que des conditions de travail défavorables. Il a poursuivit en disant qu’i est primordial de remédier aux inégalités très tôt dans le système éducatif, l’UNESCO s’attache à susciter l’intérêt des jeunes filles pour les disciplines des STEM, à lutter contre les stéréotypes dans le programme scolaires et de développer le mentorat féminin.
Quant au Dr Boris Poudiougou, le président du Comite de Coordination scientifique « les motivations du concours s’inscrivent dans la mouvance de la communauté internationale qui a entrepris d’importants efforts pour inspirer et promouvoir la participation des femmes et des filles à la science. Mais aussi la mise en place d’une stratégie nationale pour le développement des STEM pour promouvoir l’excellence et favoriser la discrimination positive en faveur des filles et des femmes et susciter la motivation des filles à aller vers les disciplines scientifiques ».
La cérémonie a pris fin par le témoignage exceptionnel d’une femme scientifique en la personne de Dr Awa Doumbia, Directrice Générale du Centre de Recherche et de formation pour l’industrie textile (CRFITEX ). Son témoignage a été suivi par un défilé de filles avec des pancartes sur lesquelles on pouvait voir les photos des femmes scientifiques ainsi que leurs domaines d’intervention. C’est ainsi que fut lancée cette édition par le représentant du Ministre de l’éducation nationale.
Mady Tounkara