Organisé dans le cadre de la célébration de la Journée internationale du Jazz (30 avril de chaque année), la 9e édition du Jazzy Koum Ben Festival a eu lieu du 29 avril au 4 mai 2019. Le Festival Jazzy Kun Ben se poursuit à Bamako. Et la soirée inaugurale des concerts live a eu lieu le 30 avril 2019 au Musée de la Femme «Muso Kunda» à Korofina. A l’affiche, entre autres, Mariam Bagayogo (marraine de l’édition), Mariam Koné et surtout Nabintou Diakité.
«Les femmes dans le jazz et les musiques approchantes». Tel était le thème de la 9e édition du Jazzy Koum Ben Festival qui a eu lieu du 29 avril au 30 mai 2019. Selon le comité d’organisation présidé par Mme Zoé Dembélé, le choix du thème s’explique par «le rôle que la femme peut jouer dans la réconciliation, la cohésion sociale et le vivre ensemble». D’où aussi le choix porté sur la célèbre Mariam Bagayogo, Reine du «ngoussou balan» (Balafon du Bélédougou), comme marraine de l’événement.
La soirée inaugurale des concerts live a eu lieu au Musée de la Femme «Muso Kunda» de Korofina le mardi 30 avril 2019. Un jour décrété Journée internationale du Jazz par l’Unesco depuis novembre 2011. A l’affiche, Kouleur Jazz, Fabrice Devienne, Mariam Bagayogo (Marraine de l’édition), Nabintou Diakité et Mariam Koné.
Une fois de plus, tout comme Mariam Bagayogo, Nabintou Diakité a assuré le spectacle dans une salle en délire pendant son show. A la fin de sa prestation, elle n’a pas hésité à descendre de la scène pour venir communier avec le public qui ne pouvait plus se retenir de danser du début à la fin.
«Quelle maîtrise de scène ? Cette jeune dame est un vrai artiste. Une musique de paix. Elle a un talent énorme qui se sent dans son répertoire capable de tenir en haleine un public exigeant pendant des heures de concert», a confessé un mélomane.
Aujourd’hui, ceux qui doutaient de la capacité de la rossignole du Wassoulou à rebondir, n’ont aucune raison de s’accrocher à ce jugement voire à ce préjugé. Et avec une nouvelle équipe managériale dirigée par M. Berthin Coulibaly, elle réserve beaucoup de surprises à ses fans, notamment un nouvel album qui ne saurait tarder.
«Nous nous battons pour perpétuer cet évènement, pour que le Mali puisse continuer à vibrer au rythme du Jazz. Ce n’est pas facile car c’est une œuvre de longue haleine. Mais nous n’allons pas baisser les bras», a promis Mme Zoé Dembélé lors de la soirée du 30 avril 2019 à Muso Kunda.
«Le Jazz n’est pas qu’une musique, c’est une façon de vivre, une façon d’être et de penser», disait la grande chanteuse Eunice Kathleen Waymon, plus connue sous son surnom de «Nina Simone». Née le 21 février 1933 à Tryon et morte le 21 avril 2003 à Carry-le-Rouet, cette Américaine fut pianiste, chanteuse et compositrice américaine. Principalement associée à la musique jazz, elle fut également militante pour les droits civiques aux États-Unis.
En effet, comme cette icône l’a si bien dit, l’histoire du Jazz s’inscrit dans celle des combats pour la dignité humaine, la démocratie et les droits civiques. Ce genre musical a donné son rythme et sa force aux luttes contre les discriminations et le racisme. Ainsi, consciente du pouvoir du Jazz comme «force de paix, de dialogue et de compréhension mutuelle», l’Unesco proclamé le 30 avril «Journée internationale du Jazz». C’était en novembre 2011 lors de l’une de ses conférences générales.
«Le Jazz est une floraison de beauté née de l’oppression. C’est la musique de l’improvisation et de la création collective. La liberté et l’ouverture qui sont au cœur même du jazz lui permettent d’être adopté par de nombreuses cultures partout dans le monde et de s’enrichir de celles-ci, se nourrissant de l’histoire musicale et des notes particulières propres à chacune d’entre elles», a déclaré Mme Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO, à l’occasion de la Journée internationale du jazz.
Et d’ajouter, «le jazz prête sa voix aux luttes et aux aspirations de millions de personnes et est un symbole unique de liberté d’expression et de dignité humaine. Il est un langage universel, à une époque où la discorde et la division ne cessent de croître».
Et comme l’a si bien dit Le Sous-directeur général de l’Unesco pour la culture, Ernesto Ottone lors de la soirée de clôture au «Hamer Hall» de Melbourne (Australie) d’une série de concerts et d’événements culturels à travers 195 pays sur les 5 continents le 30 avril 2019, «le jazz continue encore de donner la parole aux luttes et aux aspirations de millions de personnes».
Créé en 2009, Jazz Bamako ou Jazzy Koum Ben Festival est une rencontre entre artistes-musiciens du sud et du nord à travers des concerts et des jam sessions. Des ateliers musicaux, des master-class et une résidence constituent le volet formation de cette manifestation culturelle. Ce festival se veut un tremplin pour promouvoir la tolérance, le dialogue interculturel et la paix !
Moussa Bolly