Queen of Katwe était dans la programmation de Canal+ au mois d’octobre 2018. Une œuvre que nous avons appréciée pour non seulement son impressionnant casting (AR Rahman, Charity Rose Pimer, David Oyelowo, Esther Tebandeke, Lupita Nyong’o, Maurice Kirya, Ntare Guma Mbaho Mwine, Peter Odeke, Taryn Kyaze, William Wheeler), sa beauté esthétique, mais aussi et surtout parce qu’il symbolise le silencieux mais vital combat que de nombreuses Africaines anonymes mènent pour mettre leurs enfants à l’abri de la fin et de l’analphabétisme, notamment dans les bidonvilles des grandes ville et en milieu rural
Grâce à son mentor, une jeune fille parvient à quitter son bidonville de Katwe, en Ouganda, pour participer au championnat du monde d’échecs en Russie. Avant, pour Madian Nalwanga (Phiona Mutesi) âgée de 10 ans et sa famille, la vie dans ce bidonville pauvre est une lutte constante.
Sa mère, Harriet (Lupita Nyong’o), est farouchement déterminée à prendre soin de sa famille et travaille ardemment en vendant des légumes sur le marché pour assurer la nourriture, la scolarisé et un toit pour ses enfants. Lorsque Phiona Mutesi rencontre Robert Katende (Oyelowo), un joueur de football devenu missionnaire qui enseigne aux enfants les échecs, elle est captivée par ce jeu de l’esprit.
Les échecs exigent une bonne dose de concentration, la réflexion stratégique et la prise de risque, toutes les compétences qui sont applicables dans la vie quotidienne. C’est pourquoi Katende espère passionner les jeunes pour ce jeu afin de les aider à prendre conscience que la misère dans laquelle ils vivent ne doit pas être perçue comme une fatalité. Mais, bien au contraire qu’ils doivent se battre, s’instruire pour détruire ce mur de la pauvreté et de l’exclusion.
Phiona est impressionnée par l’intelligence et l’esprit que ce jeu exige et montre immédiatement du potentiel. Reconnaissant l’aptitude naturelle de Phiona pour les échecs et l’esprit de combat qu’elle a hérité de sa mère, Katende devient son mentor.
Au début, Harriet est réticente à ce projet ne voulant pas certainement voir sa fille déçue. Mais, quand Phiona commence à briller dans les compétitions d’échecs locales, Katende lui apprend à lire et à écrire afin de poursuivre sa scolarité.
Elle gravit rapidement les échelons dans les tournois, mais rompt avec sa famille pour se concentrer sur sa propre vie. Sa mère finit par se rendre compte que Phiona a une chance d’exceller et fait équipe avec Katende pour l’aider à réaliser son potentiel extraordinaire afin d’échapper à une vie de pauvreté et sauver sa famille. D’ailleurs, son sacre aux championnats nationaux ont permis à sa famille de sortir du bidonville pour dans une maison digne de ce nom…On est souvent ému et surtout impressionné par la détermination de Nakku Harriet (Lupita Nyong’o) et de sa fille Phiona Mutesi (Madian Nalwanga). La première pour être un modèle de bravoure dans l’honneur et la dignité. La seconde parce qu’elle a pris conscience que, plus que les études, les échecs lui offraient une opportunité «d’exister» aux yeux de la communauté du bidonville de Katwe, aux yeux des Ougandais et du monde entier. Cette farouche volonté de déjouer le destin auquel elles semblent déjà condamnées n’est pas sans rappeler toutes ces femmes et filles contraintes à se sacrifier au quotidien pour les leurs.
Et Robert Katende (David Oyelowo) nous rappelle ce vrai coach qui manque à de nombreux enfants africains qui sombrent dans le vice, la délinquance et la criminalité pas parce qu’ils n’ont aucun talent, mais parce qu’ils n’en sont pas conscients.
Des Phiona Mutesi, ils sont sans doute des millions en Afrique croupissant généralement dans une misère indescriptible. On leur donne rarement la chance de briller comme Phiona Mutesi. Et ceux qui ont ce privilège, passent le plus souvent à côté faute d’un encadreur, d’un ange gardien avisé pour le leur faire comprendre.
Il leur manque généralement des mentors qui ne cherchent pas à abuser de leur misère ou de leur candeur, mais qui comprennent leur doute, leur peur, leur crainte, leur désarroi dans certaine situation ou un destin peut vite basculer. En bon pédagogues, ils trouvent toujours les mots justes pour les motiver en les faisant croire à leur potentiel et à l’utiliser pour s’affranchir de la misère.
Ce chef d’œuvre est réalisé par Mira Nair. C’est un long métrage américain (Etats-Unis) de 2h05, sorti en novembre 2016. Un film a voir à tout prix pour comprendre le combat de ces millions d’Africaines anonymes qui savent qu’elles ne doivent jamais renoncer à se battre pour que leurs enfants ne soient pas condamnés au même sort qu’elles : la misère et l’ignorance !
Moussa Bolly
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