Election présidentielle 2018 : Un premier tour satisfaisant

Pour le premier tour de l’élection présidentielle de ce dimanche 29 juillet 2018, plus de 8 millions de maliens sont allés aux urnes. 24 candidats en lice sont à départager. Si dans la capitale le vote s’est déroulé sans incidents, on en enregistre au Nord et au Centre du pays. Nos reporters ont fait le tour de quelques centres à Bamako, kati et Dioïla, suivons-les.

 A l’ouverture des bureaux, les délégués de la commission électorale nationale indépendante (CENI), des parti politiques, les assesseurs ainsi que agents de sécurités étaient tous présents dans les différents centres que nous avons visité. Durant la matinée les élections se sont déroulée normalement sans incidents et les électeurs n’avaient pas de problème a retrouvé leur bureau de vote. Mais il n’y avait pas d’affluence à ce scrutin par rapport aux autres années. Les présidents de centre espéraient avoir une forte affluence dans l’âpres midi. La présence des forces de l’ordre était bien visible composée des agents de la police, de la garde, de la gendarmerie nationale et de la protection civile. Le constat est le même à Koulouba, Kati, Kalaban Adekene, Fana, Faladié et dans le centre de vote de Médina-coura.

M. Mahamadou Diallo : Coordinateur du centre de l’école fondamentale de Koulouba                      

A Koulouba les gens ont commencé à sortir petit à petit, c’est la matinée j’espère qu’ils viendront le soir. Les gens s’organisent pour venir en mini bus, d’autre viennent par leur propre moyen, j’espère qu’il y’aura beaucoup de manifestation vers le soir. Au niveau de la sécurité on ne se plaint pas, toutes les représentations des forces de sécurités sont là : la police, la garde, la gendarmerie nationale et la protection civile. Je lance un appel à toute la population à venir massivement pour remplir leur devoir de citoyenneté car le vote c’est pour soit même.

M. Issa Tangara : Electeur (Enseignant)

Depuis le début, j’ai pas constaté d’incident pour le moment, la sécurité est renforcée parce que nous avons trois forces différentes qui maintiennent la sécurité. Le vote se déroule normalement, jusqu’à preuve du contraire il n’y a pas d’anomalie qui entrave le vote des citoyens surtout au niveau du centre de Koulouba. Mon appel c’est que le vote est un devoir citoyens j’incite tous les Maliens en général et la population de Koulouba en particulier à sortir massivement pour venir voter le candidat de leur choix. Le vote est utile, d’abord ça atteste que tu es un bon citoyen, ensuite tu viens pour exprimer ton choix par les urnes et non par la violence, et tu ne vas pas permettre aux autres de décider de ton avenir à ta place.

Mme Traoré Tenin Diarra : Coordinatrice du centre de vote du complexe scolaire Amadou Haya Sanogo de Kati

Ici à Kati, les élections se dérouillent normalement, les bureaux se sont ouverts à 8h et jusqu’à présent il y’a pas eu de désagrément en tout cas pas chez nous ici. Il y’a la sécurité parce que je vois des agents qui circulent partout. Ce matin l’affluence n’est pas assez forte, nous espérons avoir plus d’affluence dans l’après-midi. Je dis à la population de ne pas attendre la dernière minute pour faire la queue surtout en cette période d’hivernage.

 

Mme Oumou Ascofaré : Délégué de la CENI

Pour le moment tout se passe comme prévu, les bureaux ont été ouvert à 8h et les lieux sont sécurisés depuis l’entrée et au seins de la cour. Je demande à tous les Maliens qui ont les droits de vote de venir voter car c’est un droit mais aussi un devoir. Ceux qui refusent de voter manque à un devoir de citoyenneté ceci étant ils doivent savoir que si ça tourne mal nous sommes tous perdant.

 

M. Mamady Sidibé Electeur (Major à la retraite)

J’habite à Bamako, mais mon bureau de vote se trouve ici à Kati puisqu’il n’a pas pu être transféré à temps. Le vote se passe correctement, la sécurité est très biens maintenue et les gens sont sortis massivement ce qui signifie qu’ils accordent une importance capitale à cette élection. Je lance un appel à la population malienne de venir voter pour qu’ensemble nous puissions construire notre pays.

 

Mme Aminata Sidibé : Electrice (centre de vote de Kati Noumorila )

Tout se passe normalement et dans le calme. Tout le monde est à l’aise. Depuis l’ouverture du bureau aucun incident n’a été signalé, on vote en sécurité et on retourne chez nous en paix. Je demande à la population de venir voter pour que tout se passe comme prévu et que le Mali retrouve la paix.

 

Mme Doumbia Kadiatou Mariko : Déléguée de la CENI (centre de vote de Kati koko)

Notre travail, c’est d’observer le déroulement des élections. Depuis l’ouverture des bureaux on a pas remarqué d’incident. On a la présence des agents des forces de sécurité et on prie Dieu pour que tout se passe bien. Le vote est un droit et je pense que la population est consciente de l’enjeux, c’est pourquoi les gens commencent à venir. Je comprends la lenteur parce que c’est le dimanche, je suis sûr que les gens vont sortir dans l’après-midi pour accomplir leur devoir de citoyen.

 

M. Mamadou Tessougué : Electeur (Professeur d’enseignement secondaire)

Le vote c’est pour toute la journée j’espère que les gens viendront, en ce qui concerne la sécurité il n’y a pas de sécurité parfaite, mais je pense qu’elle fait de son mieux. Je demande au peuple malien de voter parce que le vote c’est le soubassement, le sceau de la démocratie, sans vote il n’y a pas de démocratie.

 

M. Kalifa Traoré : Electeur (Dessin bâtiment)  

Tout se passe bien, il n’y a pas d’incident, mais ce que je ne comprends pas, c’est que je suis né à Bamako, j’ai toujours voté à Torokorobougou. Cette fois-ci, mon bureau de vote se trouve à Fana. Sur la carte d’électeur, je suis né à Torokorobougou, mais je suis de la région de Koulikoro du cercle de Dioïla et de la commune de Guegneka, mon centre de vote est au second cycle de Fana. Je suis allé tôt ce matin à Fana, pour récupérer ma carte, finalement j’y ai voté. Je ne sais ce qu’il faut faire pour la suite. J’ai un copain dans le même cas, qui a préféré ne pas faire le déplacement.

Mamadou Gagny et Mariam Traoré                                                             

Quelques incidents de la veille et du jour du scrutin, principalement dans le Nord et le Centre du pays

De sources sécuritaires, dans la nuit du 28 au 29 Juillet 2018, à Kargué, commune de Lowol Gueou dans le cercle de Bandiagara, la direction de l’école, les urnes, les isoloirs et les archives ont été brulés par les groupes radicaux qui ont pris  position dans la forêt. Donc, pas de vote dans la commune de Lowol Gueou.

Les bureaux de vote de la commune de Kounary ont été brulés par les radicaux. Le président du bureau de vote de Ouoro-nema, commune de Kounary, cercle de Mopti, a été agressé par les radicaux à la même date. Grièvement blessée, la victime a été admise à l’hopital le 29 matin. Les urnes de Sampara chef lieu de la commune de Bassirou, cercle de Mopti, ont été également saccagées par les radicaux. A Diambakrou, localité située dans le cercle de Mopti, non loin de Konna, des radicaux ont détruit là-bas aussi les matériels électoraux.

Le président de bureau de Gandamia dans le cercle de Douentza a été enlevé devant son bureau de vote par des bandits armés non identifiés. Il n’y a pas eu de vote à Bengel, Wainkoungou, Bankoma, Awila_Koira, et Alhado_Koira, dans la commune de Gourma-Rhaourss dans la région de Tombouctou. Selon “Studio Tamani”, des hommes armés ont intercepté le 29 juillet dans la soirée, la pinasse qui transportait le matériel électoral.

Deux (02) autres bureaux de vote ont été attaqués et brulés à Dianke à 80km de Niafunké vers 9h, deux (02) véhicules emportés. Des individus armés non-identifiés sur des motos ont aussi enlevé l’urne de Tindandan, une localité situé à environ 28 km de Tombouctou. Il n’y a pas eu du tout de vote, pour des raison d’attaque à Mariko, 45km de Niono dans la region de Segou. Gao, à Gargouna environ 20km d’Ansongo. A Mopti dans la zone de Kikara, 30km de Douentza, Manako, près de Fatoma, Douma, 13km de Douentza.

A Tombouctou, c’est à Lafia, non loin de la ville, à Nana et à Gourma-Rharous . On apprend aussi que dans l’arrondissement de Fatoma, vers 04heure les mairies de Kounari, Sampans et Manaco ont été attaquées et  incendiées par des hommes armés. A Douentza, c’était dans dans la nuit du 28 au 29 Juillet 2018, Sept ( 07) agents électoraux de Douentza dont une jeûne fille ont été séquestrés par 17 hommes armés de PM à Kikara, village situé à 30 Km au Nord de Douentza. Ils ont brûlé les matériels électoraux et dépossédé lesdits agents de leurs portables. Mais ceux-ci ont été libérés par la suite, quatre (04) d’entre eux sont arrivés à Douentza.

Le 29 juillet 2018, quatre (04) motocyclistes ont tiré sur le village de Tombori à 09 km au Nord de Douentza, après fortait, les assaillants ont pris la direction de Debere, à15 km au Nord-Ouest de Douentza. Kounari : le 29 juillet à 2H du matin, des individus non-identifié ont saccagé et brûlé la sous-préfecture de Fatoma à environ 9Km de Sévaré. Les assaillants armés n’ont pas pu retrouvé les matériels électoraux sur place, ce qui a permis aux habitants de Fatoma de voter. Manako (12km), de Sampara(15Km) et une autre localité. Les matériels électoraux sont donc partis en fumées. A Togguere Koume il n’y a pas eu de vote dans toute la circonscription. Seul Diafarabe ville a pu voté. Goundaka : Lowol Gueou, des bandits ont brûlé le matériel électoral et pris position dans la brousse.

Selon le Ministère de la Sécurité et de la Protection civile se sont Cent cinq (105) bureaux de vote sur Vingt un mille huit cent soixante trois (21 863) qui n’ont pas pu faire leur travail à cause soit : d’absence d’agents électoraux 10 à Tombouctou et Segou, 61 bureaux non ouverts pour des raisons d’insécurité, empêchement des opérations dans 16 bureaux à Segou et Mopti pour des raisons d’impraticabilité des voies d’accès. Dans 18 bureaux, il y a eu saisie de matériel électoral.