L’hôtel Salam de Bamako a abrité le 17 décembre 2022, la 3è édition de la célébration de l’écriture féminine, organisée par le Réseau des femmes Écrivaines du Mali et de la Diaspora (RFEMD). La cérémonie était présidée par le Ministre de l’Artisanat, de la Culture, du tourisme et de l’Industrie Hôtelière, représentée par Mme Sidibé Mariatou Coulibaly. Le thème de la 3ème édition est: « Littérature et société : contribution en temps de crise ». Cette célébration a enregistré, la présence du Parrain M. Daouda Diakité, Directeur général de TECHNOLAB-ISTA ; d’anciennes ministres (Oumou Marie Louise Sidibé et Bintou Founé Samaké), de M. Philippe Lafosse, Conseiller des Affaires Politiques, représentant l’Union Européenne ; des acteurs de la société civile et les membres du Réseau. L’invité de marque de cette édition est Madame Angela Kpeidjla, ingénieur bio technologique de formation, bloggeuse et défenseure des droits des femmes au Benin.
La Présidente du Réseau des Femmes Écrivaines du Mali et de la Diaspora (RFEMD), Mme Diarra Oumou Armand Sangaré, dans son intervention a dit que la thématique de cette année incite à réfléchir sur notre environnement, nos conditions socioculturelles et sur comment la traduire au plan linguistique et éveiller les consciences sur la voie à suivre par la nouvelle génération.
Pour elle, « L’écrivain par son expérience, doit savoir converser pour montrer sa vérité intérieure au profit d’une justice sociale. L’écrivain en temps de crise doit s’orienter vers l’apaisement » a t-elle dit, avant d’ajouter « Nous avons cette vérité crue qui sort de nos livres, de nos pages, mais qui reste essentielle pour le renforcement de la paix et de l’unité nationale ».
Elle dira aussi que le RFEMD a toujours mis l’accent sur le renforcement de la solidarité, l’entraide et l’entente entre ses membres et avec d’autres couches sociales. Pour la présidente, d’octobre 2019 à nos jours, le Réseau a œuvré pour « la mise en place d’une politique d’insertion des jeunes et des femmes à travers la promotion de leurs œuvres littéraires. Notre combat doit permettre à la jeune génération de sortir de l’ombre, de réaliser des projets autour du livre ».
Madame Diarra Oumou Armand Sangaré n’a pas oublié dans son discours les difficultés rencontrées par les éditeurs et libraires avec la pandémie de la Covid-19, l’embargo et le coût galopant du papier. Avant de solliciter l’accompagnement des autorités du pays par une attention particulière à l’endroit des femmes écrivaines. Le parrain M. Daouda Diakité, Directeur général de Technolab-Ista a remercié les femmes du RFEMD, qui ont renouvelé leur confiance en lui. Il a magnifié le travail des écrivaines et réitéré son soutien et son accompagnement au Réseau.
Le représentant de l’Union Européenne, Philippe Lafosse, après avoir remercié les membres du réseau pour le choix porté sur le présent thème, s’est félicité de la participation de sa structure à la conception, cette année, du « Catalogue des Écrivaines du Mali », qui répertorie plus de 75 femmes écrivaines du Mali. Et du livre « Les blessures de l’Art ». Selon lui, l’écriture est un aspect important pour la formulation des symptômes, du diagnostic et des solutions dans le processus de résolution de crises ». Ensuite, il a ajouté que « l’écriture occupe une place importante dans le développement social, politique, historique et culturel du Mali.
Au cours de son intervention, la représentante du Ministre de l’Artisanat de la Culture, de l’industrie hôtelière et du Tourisme , Mme Sidibé Mariatou Coulibaly s’est dit honorer d’être là, elle a salué l’apport des femmes dans le développement et la modernisation de la filière livre, soit par l’écriture ou par l’édition. « c’est le lieu, de rappeler et de saluer l’appui fort professionnel du RFEMD au département de tutelle, dans le cadre de l’élaboration de la politique nationale du livre et de la lecture à travers sa représentante, Mme Aïcha DIARRA ».
Elle a salué la vitalité, la créativité, le dynamisme et le professionnalisme des femmes de la littérature malienne contemporaine et de l’édition. La littérature étant un véritable véhicule de valeurs, l’accompagnement du RFEMD en tant que réseau de femmes, donc de mère nourricière est nécessaire, pour le rayonnement culturel de notre pays. C’est à travers la vulgarisation dans les créations littéraires, des valeurs positives maliennes et en luttant contre la circulation des antivaleurs dans nos œuvres », a-t-elle souligné.
Pour terminer, elle a salué l’Union Européenne pour son appui constant à la Culture malienne à travers le RFEMD, également la Fondation Orange qui a été toujours aux côtés des femmes écrivaines du Mali, sans oublier M. Daouda Diakité parrain de la 3é éditions de l’écriture féminine. Une remise d’attestions de reconnaissance a été faite aux différents partenaires et à plusieurs personnalités du monde du livre, dont les librairies pour leurs actions au profit des écrivaines, de celles qui se battent pour l’éducation des filles et la promotion des droits des femmes.
La conférence débats sur les violences basées sur le genre, était animée par trois conférencières et un conférencier, tous de haut niveau, dont Mme Bouaré Bintou Founé Samaké (présidente du Wildaf-Mali et ancienne ministre de la promotion de la femme), Djingarey Ibrahim Maïga( défenseure des droits humain et présidente du Mouvement féministe du Mali), Mme Angela KPEIDJILA du Benin (Bloggeuse, défenseure des droits des femmes) et MAMADOU Ben CHERIF Diabaté (communicateur traditionnel, membre du RECOTRAD).
Mady TOUNKARA et Gebba Saouratou DEZOUMBE