16 JOURS D’ACTIVISME CONTRE LES VBG: UNE LUTTE NECESSAIRE POUR UNE PARTICIPATION INCLUSIVE AU DEVELOPPEMENT

Aujourd’hui 25 novembre, journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, décrétée par les Nations Unies en 1993. C’est aussi aujourd’hui que débute les 16 jours d’activisme pour mettre fin à la violence faite aux femmes et s’achèvera le 10 décembre, avec la Journée des droits de l’homme. Le thème de la campagne 2020 est  « Investissons dans la lutte contre les Violences basées sur le genre (VBG) pour une participation inclusive au développement ». C’est Le centre des jeunes de Sogoniko qui a abrité ce 25 novembre, le lancement officiel de la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles par la ministre de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille, Madame Bouaré Bintou Founé Samaké.

Le thème international est” Orangez le monde : Financez, intervenez, prévenez, collectez ! “ et au niveau national, notre pays a choisi le thème « Investissons dans la lutte contre les Violences basées sur le genre (VBG) pour une participation inclusive au développement ». c’était en compagnie de Mme Béatrice Eyong, Représentante Résidente d’ONU Femmes au Mali, des partenaires de la société civile, les autorités de lac commune VI et les partenaires. .Elle a indiqué que la collaboration entre les États, le monde scientifique, la société civile et les industries a véritablement changé la donne face à la Covid-19.

Elle a rappelé l’urgence d’assurer le plaidoyer pour une sincère collaboration afin d’éliminer la violence à l’égard des femmes, dans tous les pays. Bamako en Orange La couleur orange est le symbole de la lutte contre les violence faites aux femmes et aux filles. Et à l’occasion des 16 jours d’activisme, Bamako brille de la couleur orange à travers les monuments de la Paix et la Tour de l’Afrique. C’est l’oeuvre commune d’ONU Femmes et de ses partenaire en appui au Ministère de la Promotion de la Femme, de L’Enfant et de la Famille. pour cette édition 2020.

J

jusqu’au 10 décembre, chaque citoyen empruntant ces axes, devra se poser la question de savoir pourquoi cette couleur? Et à chaque fois il sera informé par celui ou celle qui connaît la signification. Une bonne façon de sensibiliser. Du côté de l’ONG CECI, elle a lancé les 16 jours d’activisme à travers une campagne de sensibilisation sur les violences faites aux femmes et aux filles dans les 6 commune du District de Bamako.

L’origine des 16 jours d’activisme Depuis 1981, celles et ceux qui défendent les droits des femmes à travers le monde organisaient chaque année, à la date du 25 novembre, une journée de lutte contre la violence sexiste à la mémoire des trois soeurs Petra, Minerva et María Tereza Mirabal, des opposantes politiques brutalement assassinées en République dominicaine, le 25 novembre 1960, sur les ordres du dirigeant de l’époque, Rafael Trujillo (1930-1961). La campagne lancée en 1991, par des activistes au Women’s Global Leadership Institute, cette campagne est organisée chaque année par le Center for Women’s Global Leadership. Elle fait office de stratégie d’organisation pour les particuliers et les organisations du monde entier, en vue de la promotion et de la prévention et l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles.

En 1999, par sa résolution A/RES/54/134, l’Assemblée générale a proclamé le 25 novembre Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et a invité les gouvernements, les organisations internationales et les organisations non gouvernementales à organiser, ce jour-là, des activités destinées à sensibiliser l’opinion publique au problème de la violence à l’égard des femmes. L’Assemblée générale avait auparavant adopté la Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes (A/RES/48/104), le 20 décembre 1993.

Et en soutien à l’initiative de la société civile, la campagne du Secrétaire général des Nations Unies “ Tous UNiS, d’ici à 2030, pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes du Secrétaire général des Nations Unies marque les 16 jours d’activisme contre la violence faite aux femmes (du 25 novembre au 10 décembre 2020) sur le thème global « Orangez le monde: Financez, intervenez, prévenez, collectez !  ». Par ailleurs, la campagne Génération Égalité d’ONU Femmes est en train d’amplifier l’appel lancé en faveur d’une action mondiale qui vise à combler les manques en matière de financement, d’assurer la fourniture des services essentiels aux survivantes de la violence pendant la crise de la COVID-19, de concentrer les efforts sur la prévention et de recueillir des données qui sont capables d’améliorer des services d’aide vitale aux femmes et aux filles, aussi bien en temps de paix qu’en période de conflit.

Les violences faites aux femmes et filles sont définies par les Nations Unies comme « tous actes de violence dirigés contre le sexe féminin, et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée ». Ces violences revêtent plusieurs formes, elles peuvent être physiques, sexuelles et psychologiques, telles que: la violence d’un partenaire intime (coups, violences psychologiques, viol conjugal, féminicide); la violence sexuelle et le harcèlement (viol, actes sexuels forcés, avances sexuelles non désirées, abus sexuels sur enfants, mariage forcé, harcèlement dans la rue, harcèlement criminel, cyber harcèlement); le trafic d’êtres humains (esclavage, exploitation sexuelle); la mutilation génitale féminine; le mariage précoce

Le phénomène touche de nombreuses femmes et de tous les âges. Rien que l’année dernière, 243 millions de femmes et filles ont subi des violences sexuelles ou physiques de la part de leurs partenaires. Et cette année, le nombre de cas dénoncés a explosé, témoignant de l’augmentation préoccupante de la violence domestique, de la cyber intimidation du mariage d’enfants, du harcèlement sexuel et de violence.

Maïmouna TRAORE et Source UN

ELLES ONT DIT:

OUMOU ARMAND DIARRA, Enseignante, Ecrivaine Je pense qu’il est d’une importance capitale de sensibiliser les hommes et

femmes sur les causes, les effets et les conséquences des violences conjugales.Il est plus que nécessaire d’utiliser une communication de pointe associée au support médiatique, tout en faisant prévaloir une campagne de proximité, les réseaux sociaux, le bouche à oreille Il serait urgent d’informer la population sur le nombre de femmes tuées sur toute l’étendue du territoire, pour une prise en charge qui doit être effective pour les enfants. Combien de femmes sont tuées dans les quartiers, les communes, les districts, les régions, les villages du Mali? Une étude statistique doit démontrer le pourcentage des femmes assassinées par leur conjoint. A Bamako, Founé Diarra a fait un reportage sur les violences faites aux femmes qu’elle considère comme « le long chemin de croix des Maliennes». Dans son article publié le 28/02/2018 par Le Point.fr, elle cite que « l’émoi suscité par les récents cas de violences sexuelles a contribué à libérer la parole des victimes. Et l’on découvre une dure réalité derrière le tabou autour des mœurs ». Elle fait référence à une étude de Sous Cluster Mali publiée en mai 2017 « 51 % des cas de violences recensés sont des agressions sexuelles et dans 89 % des cas, il s’agit d’abus sexuel sur des enfants (viols et mutilations génitales féminines). Quant aux agressions physiques, elles concernent 22% des faits rapportés. » En 2020, notre constat est core amer face à certaines évaluations. Notre analyse nous permet de découvrir que des facteurs non négligeables sont à la base de ce phénomène tels la déperdition de l’homme, le délaissement de nos valeurs ancestrales, la précarité, l’abandon pur et simple de nos anciennes habitudes face à de nouvelles, la mauvaise éducation . Quelques fois des facteurs extérieurs peuvent entraver à la bonne marche du foyer, favoriser la rupture au sein du couple. Aujourd’hui la sensibilisation devient une nécessité. Les 16 jours d’activisme est une opportunité pour comprendre qu’il y a un temps pour comprendre la souffrance de la femme.

COUMBA BAH, COMMUNICATRICE: Coumba Bah estime que c’est une très belle initiative, c’est vrai que certaines personnes vont

dire pourquoi continuer en ce 21ème siècle, c’est parce-que dans chaque famille, il y’a un cas de violence. Ce n’est pas un phénomène propre au Mali, mais mondial, qui fait des victimes partout. Je crois que depuis trois ans, il y’a eu beaucoup d’initiatives, qui nous invite à commémorer tous les 25 novembre, à faire des actions, qui vont dans le sens de la sensibilisation, de la lutte contre les violences. J’invite les hommes aussi, qui sont à toutes les étapes de la vie féminine à s’engager dans ce combat enfin que les violences soient éradiquées à jamais.

Pour Aimes Rodrigue Dembélé, communicateur, Les violences de façon générale, qu’elles soient faites aux femmes, aux enfants et même à l’homme, méritent d’être combattues par tous et par tous les moyens légaux. La question est donc de savoir, qu’est-ce qui amène l’être humain à commetre pareils actes répressifs, condamnés par la morale aussi bien que par les textes juridiques….

. Mady TOUNNKARA

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