Le département de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la famille a abrité ce lundi 7 octobre, la cérémonie de lancement de la deuxième semaine du mois de la solidarité, dédiée à la femme et à l’enfant, dont la marraine est Mme Sangaré Oumou Bah, ancienne ministre dudit département. Un lancement qui a réhaussé par la présence de toutes les faitières des associations et ONG féminines du Mali aux côtés de la marraine Sangaré Oumou Bah. La cérémonie était présidée par la ministre de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille, Dr Coulibaly Mariam Maïga. Le thème de la semaine est : Solidarité envers les victimes des catastrophes, un devoir citoyen.
M. Hamed Maïga, Conseiller technique au Ministère de la Santé et du Développement social a rappelé que depuis 1995, ce mois a été initié par un décret présidentiel sous le président Alpha Oumar Konaré. Et que, de cette date à 2014, ce mois se limitait à ce décret. Mais, c’est à partir de 2014, que le ministre chargé de la Solidarité de l’époque a pris une décision créant un comité de pilotage du mois de la solidarité et de lutte contre l’exclusion. « C’est ainsi que le mois a été divisé en quatre semaines thématiques. Les autorités à l’époque de la création ont constaté qu’au mois d’octobre, il y a beaucoup de journées internationales, ils ont été visionnaires et ont choisi octobre, comme mois de la solidarité.
Le Mali est le seul pays qui a choisi ce mois. Depuis lors le comité de pilotage dont la direction est au Ministère de la solidarité, choisi une marraine et un parrain national. Des propositions sont faites au niveau du Ministère, et toutes les personnes choisies incarnent la solidarité au niveau de l’État. »
Dans son discours, la marraine Mme Sangaré Oumou Bah a affirmé que « C’est une expérience de bonnes pratiques que certains pays africains nous ont empruntés, tant il est vrai que depuis les temps immémoriaux, nos communautés, toutes les ethnies confondues se sont construites sur des valeurs sociétales, coutumières et religieuses de solidarité et d’entraide entre-nous, en faveur des plus démunis. » Pour elle, ces valeurs ont été maintenues par la grâce de Dieu et se sont consolidées par des politiques et des programmes, qui mobilisent des ressources budgétaires importantes à l’effet de toucher et de soulager, tant soit peu, toutes les couches vulnérables de notre pays et à tous les pays africains y compris ceux de l’AES ».
Mme l’ancienne ministre et parlementaire, pense que les femmes et les enfants sont donc les premières victimes et sont en grand nombre au sein des populations déplacées internes et des sinistrées qui ont trouvé refuge dans nos établissements scolaires. Ces femmes vivent malgré la solidarité qui s’est organisée autour d’elles, dans une grande précarité matérielle et morale, avec la responsabilité traditionnelle qui pèse sur leurs épaules, en tout temps et en tout lieu de nourrir famille et enfants et d’en prendre soin, a surtout précisé la ministre Sangaré Oumou Bah .
« A tous nos regroupements, ayons toujours une pensée pieuse pour nos soldats tombés sur le champs de l’honneur et renouvelons notre compassion et notre solidarité à leurs veuves et à leurs orphelins » a ajouté Mme la marraine. Enfin, elle a conclu en disant « ayons toujours à l’esprit que la solidarité n’est pas une question d’un jour, d’un mois, c’est une question de tous les jours et de façon pérenne ».
Pour Mme la ministre de la Promotion de la femme, de l’Enfant et de la Famille, Dr Coulibaly Mariam Maïga « A Madame Bah Oumou Sangaré, ancienne ministre de la Promotion des droits de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Marraine de la deuxième Semaine du mois de la Solidarité et de la Lutte contre l’Exclusion, dédiée à la Femme et à l’Enfant. Toutes mes félicitations pour la pertinence du choix porté sur sa personne. Recevez toute notre reconnaissance pour tous les sages conseils et divers apports à la promotion des droits de la femme, de l’enfant et de la famille. Je remercie tous nos partenaires de la société civile, du secteur privé, des collectivités, de la presse et nos partenaires techniques et financiers pour la constance de leur engagement et de leurs appuis en faveur de la femme, de l’enfant et de la famille, notamment en situation de vulnérabilité. »
Elle a expliqué la pertinence des quatre semaines thématiques du mois d’octobre consacrées à la solidarité et à la lutte contre l’exclusion dans notre cher pays, à savoir : la Semaine des Personnes Âgées ; la Semaine de la Femme et de l’Enfant ; la Semaine des Personnes vivant avec un handicap ; la Semaine de la Jeunesse, de l’Emploi et de l’Entreprenariat, ne souffre de l’ombre d’aucun doute, a cité la cheffe de la promotion féminine.
Selon Dr Coulibaly Mariam Maïga, « C’est l’expression d’une volonté populaire de magnifier nos valeurs cardinales d’antan, construites pour donner du sens à notre humanité. La Semaine des Personnes Âgées est une occasion de rendre hommage à leur sagesse et à leur expérience, mais aussi de réfléchir aux actions à entreprendre pour améliorer leur bien-être. La semaine dédiée à la Femme et à l’Enfant dont le lancement nous réunit cet après-midi, est une célébration de la femme malienne, pilier incontestable de notre société, ainsi que de l’enfant, qui représente notre avenir ».
Ainsi, elle a ajouté que son Ministère œuvre sans relâche pour promouvoir les droits des femmes et des enfants, notamment à travers des initiatives en matière de santé, d’éducation, de lutte contre les violences et les discriminations. Cependant, il reste encore beaucoup à faire pour garantir l’égalité des chances et offrir à chaque femme et à chaque enfant un environnement sûr, épanouissant et respectueux. Mme la ministre a réitéré son engagement à multiplier les efforts pour l’autonomisation des femmes, leur accès à l’éducation, à la formation professionnelle, ainsi qu’à la protection et à l’épanouissement des enfants, particulièrement ceux des zones rurales et marginalisées.
Pour ce qui est de la question du handicap, elle dit que c’est une question de droits et d’inclusion. La 3ème semaine consacrée à cela permettra selon elle, de mettre en lumière les défis rencontrés par les personnes vivant avec un handicap et explorer les solutions pour garantir leur pleine participation à la vie sociale et économique. En fin, la quatrième semaine du mois de la solidarité consacrée à la jeunesse met au cœur des réflexions et actions l’emploi et l’entrepreneuriat des jeunes. Nous encourageons l’innovation, la formation professionnelle et le développement des compétences afin de permettre à chaque jeune malien et malienne de trouver sa voie, a cité Dr Coulibaly Mariam Maïga.
« Que ce mois d’octobre soit pour nous tous une source d’inspiration et de motivation pour renforcer notre solidarité et briser les chaines de l’inclusion, nous avons l’opportunité d’agir concrètement sur des enjeux cruciaux, touchant toutes les couches de notre population. Le Mois de la Solidarité et de la Lutte contre l’Exclusion n’est pas seulement un moment de célébration, mais un rappel de notre devoir collectif et individuel. Chacune des semaines thématiques nous invite à réfléchir, mais surtout à agir, a interpellé Dr Coulibaly Mariam Maïga Ensemble, en tant que gouvernement, société civile, secteur privé, collectivité, citoyenne et citoyen engagés, nous devons unir nos efforts pour bâtir une nation plus inclusive, solidaire et juste. Que ce mois d’octobre soit pour nous tous une source d’inspiration et de motivation pour renforcer notre solidarité et briser les chaînes de l’exclusion, afin que personne ne soit laissé pour compte » A exhorté la ministre
Mady TOUNKARA