22ème  JOURNÉE AFRICAINE DE LA MÉDECINE TRADITIONNELLE : ASSAINIR LE SECTEUR EN LE RENDANT PLUS CONFIANT

Dans le cadre de la journée africaine de la médecine traditionnelle (JAMT) célébrée chaque année, le 31 août, les responsables de l’Institut national de recherche sur la médecine et la pharmacopée traditionnelles (INRMPT) en collaboration avec la fédération malienne des associations des thérapeutes traditionnels et herboristes (FEMATH) ont organisé le même jour, au sein de l’institut sis à Sotuba, une conférence débat autour du thème approuvé par la direction de l’OMS : « Soutenir une médecine traditionnelle de qualité  et sûre à travers  des mécanismes  réglementaires appropriés ». 

Cette conférence débat était placée sous l’égide du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, représenté par le directeur de l’ENSUP, Dr Douga Nassoko qui avait à ses côtés, la directrice de l’Institut national de recherche sur la médecine et la pharmacopée traditionnelles (INRMPT), Pr Rokia Sanogo, le président de la FEMATH, Mohamed Fall, l’ancien recteur Mohamed Cissé et de plusieurs autres participants.

Après avoir rendu un vibrant hommage aux pères académiques qui ont porté plus haut, le flambeau tels que : Pr Mamadou Koumaré, Pr Harouna Keïta et Pr Drissa Diallo, Mme Sanogo a salué les autorités de la transition pour la création de l’Institut national de recherche sur la médecine et la pharmacopée traditionnelle (INRMPT) datant du 31 août 2023. Mais aussi, pour donner plus de visibilité à la valorisation des ressources de la médecine traditionnelle au Mali. Par ailleurs, en ce qui concerne l’assainissement du secteur de la médecine traditionnelle, le Pr Sanogo félicite les responsables de la haute autorité de la Communication, d’avoir pris des mesures répressives relatives à l’interdiction, voire le retrait des fréquences de certaines radios pour des publicités dites « tapageuses » sur les médicaments traditionnels.

 « C’est hors la loi, il n’y a pas de publicité sur le médicament, quel que soit son origine.  Il y’a l’information scientifique, il y’a des délégués médicaux qui vont voir les médecins et parlent les médicaments », a-t-elle indiqué ajoutant que les médicaments ne sont pas des bonbons, encore moins des marchandises. Pour d’éventuelle automédication, la conférencière Rokia Sanogo est ferme et affirme que le pharmacien est le dernier recours. « Il n’existe pas des médicaments dans les boutiques, même quand un médicament est autorisé par le Ministère de la santé, c’est vendu dans les pharmacies. Ce sont les pharmaciens qui font des études et qui connaissent le médicament. On ne doit jamais banaliser le médicament, on ne doit jamais faire l’automédication », a-t-elle martelé. Et de soutenir que ce sont des pharmaciens qui doivent vendre le médicament. « On peut dire que tout le monde peut se tromper de médicament, ce sont les pharmaciens qui sont le dernier rempart quand il s’agit des médicaments, c’est lui qui doit sauver », a dit la directrice de l’institut.

De même, le président de la FEMATH, Mohamed Fall, a plaidé pour l’application des lois dans le cadre des traitements de la médecine traditionnelle et déconseille des publicités tapageuses qui se font juste pour se faire des clients. « Chaque acte qu’on doit poser, on doit toujours penser à la santé des populations », dit-il.

Rappelons qu’au cours des travaux, les participants ont échangé entre autres sur le processus d’opérationnalisation du nouvel statut ; les textes réglementaires et les dispositions pratiques de délivrance des cartes professionnelles d’agréments aux tradipraticiens de santé, les médicaments issus de la médecine et la pharmacopée traditionnelle. L’Institut national de recherche sur la médecine et la pharmacopée traditionnelles (INRMPT) se donne comme missions : D’étudier et développer des médicaments traditionnels et leur standardisation ; De protéger et restaurer les plantes médicales menacées ; De former et spécialiser dans la médecine traditionnelle avec des partenaires académiques ; De coordonner  les recherches et valoriser le savoir traditionnel en santé, entre autres.

Yacouba COULIBALY

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