1ère ÉDITION DU COLLOQUE INTERNATIONAL SUR LE GENRE ET LA CORRUPTION

Ouverture ce mercredi 15 mai 2024, à L’hôtel Radisson Blue de Bamako, du premier colloque international sur le genre.  Présidé par le ministre de la justice, des droits de l’homme, garde des sceaux, M. Mahmoudou Kassogué, la rencontre qui durera trois jours, est organisée par le projet LUCEG, ENAP et l’Ambassade du Canada au Mali. La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence d’anciens ministres et de plusieurs personnalités de la société civile. Le thème de ce premier colloque est : « Femme et Corruption : briser le silence et agir ensemble ».

La Directrice du projet d’appui à la lutte contre la corruption pour et par l’égalité du genre ( LUCEG) Québec, Mme N’deye Seynabou Top, a dans son discours rappelé que le projet LUCEG émane d’une collaboration du Canada-Mali, financé par affaire mondial Canada, est exécuté par l’École Nationale de l’administration publique de Québec ENAP au Mali. Le LUCEG appuie les organisations de lutte contre la Corruption, dans le but d’inculquer les caractères à promouvoir les droits des femmes et des filles dans la réalisation de leurs actions de formation, de mobilisation et de plaidoyer.

Malgré les nombreux efforts consentis par l’État malien, pour garantir aux populations un cadre de vie sûre, la situation de la femme malienne est caractérisée par des inégalités de genre fondées particulièrement sur le système de patriarcat. Ceci a des conséquences, les femmes se retrouvent dans les postes non stratégique et non décisionnel, a-t-elle affirmé.

La corruption est un fléau qui atteint tous les aspects de la vie quotidienne des Maliens et a des conséquences néfastes sur les femmes.  Les femmes sont les premières victimes de la corruption, elles sont dans tous les secteurs de bases. Ce colloque témoigne de cette réalité à travers les secteurs où les parties corruptibles affectent uniquement les femmes, telles que l’Éducation, la Santé, la Justice etc. « Ce rendez-vous nous permettra de mieux documenter les parties corruptibles qui affectent plus particulièrement les femmes et identifient les enjeux et les défi qui en sont les causes », a conclu Mme Top.

Mahamadou Kassogué s’est dit « convaincu de la nécessité d’une solidarité internationale face au phénomène de la corruption, notre pays vous accueille, à cette rencontre internationale, avec beaucoup d’enthousiasme et d’optimisme, car elle nous offre une opportunité certaine pour des échanges fructueux et le partage d’expériences permettant le renforcement des capacités des acteurs concernés. » 

Le ministre Kassogué a souligné qu’en mesurant « la portée et l’importance de ce rendez-vous de Bamako, je suis très honoré de présider cette cérémonie marquant l’ouverture de ce colloque qui nous réunit cet après-midi sur la thématique expressive : « Femmes et corruption, briser le silence et agir ensemble » ».

Ce thème, est assez révélateur et évocateur, car c’est une adresse, non seulement aux femmes et aux filles du Mali, mais aussi à la planète entière  pour plus d’implication et de détermination  dans ce combat  légitime contre les pratiques corruptives et discriminatoires qui affectent leurs droits.

La corruption est une pratique qui entrave le développement économique et social des pays et constitue un facteur compromettant pour la paix, la stabilité et la cohésion sociale. Elle fragilise, davantage, les couches vulnérables dont notamment les femmes et les filles tout en hypothéquant l’avenir de la Jeunesse.

Un auteur africain rappelait à juste titre que : « Dans tous les cas, quel que soit la forme du fléau, petite ou grande, morale ou matérielle, systématique ou non, de survie ou de profit, l’important c’est de démontrer les conséquences de la corruption. Elles sont désastreuses sur le développement économique, social, politique en raison de la destruction et du gaspillage des ressources nationales d’une part et d’autre part du détournement de la valeur des secteurs productifs vers la consommation. La corruption est donc un fléau moral, social, économique et politique ».

Nicolas Simard, l’ambassadeur du Canada au Mali, dans son intervention s’est réjouit particulièrement des réalisations importantes de ces projets qu’on peut voir à travers ce colloque international. « J’aimerais mentionner le travail accompli, pour renforcer les capacités du bureau du vérificateur général pendant près de 20 ans. Pour mener à bien les missions de vérification financières de performances a-t-il souligné.

C’est tout un écosystème qui permet de lutter efficacement contre la Corruption avec les différentes institutions qui doivent bien collaborer. Ce thème montre à suffisance la détermination des organismes de ce programme, de renforcer les moyens, d’engager le combat contre la corruption, a noté son excellence.

Les pays présents à cette première rencontre au Mali sont le Burkina Faso, le  Sénégal, la Côte d’Ivoire’ et le Benin.

Mady TOUNKARA  

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