SIXIEME EDITION DE LA NUIT DU TROPHEE: «Les femmes battantes» célébrées par l’APPEM

Dans le cadre de la commémoration de la Journée internationale de la femme (8 Mars), l’Alliance des Professionnelles de la Presse Ecrite du Mali (APPEM) a organisé un forum de formation et de remise des trophées à 9 femmes battantes ainsi qu’à l’Association des femmes policières du Mali. C’était du 29 au 30 mars 2019 à la pâtisserie restaurant l’Escale Gourmande en partenariat avec le groupe Renouveau.

Selon Mme Dado Camara, la présidente de l’Alliance des Professionnelles de la Presse Ecrite du Mali (APPEM), «cette nuit vise à récompenser des braves dames dans différents secteurs d’activités, mais aussi à célébrer la bravoure des femmes et à les inciter à entreprendre des activités, gage d’autonomisation, d’épanouissement et de développement socioéconomique».

Et d’ajouter que c’est une manière pour l’APPEM de magnifier la femme malienne dans «sa diversité socioculturelle». Comme lors des éditions précédentes, a poursuivi la présidente, «ce soir 10 trophées seront décernés à 9 femmes et à une organisation de femmes pour leur dévouement au développement socioéconomique du pays».

Pour la représentante du ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Haïdara Bernadette Keita, «cette initiative est salutaire et honore à plusieurs titre dans la mesure où elle va aider le ministère à atteindre ses objectifs». Cette activité cadre bien avec les objectifs assignés à ce département. «Le ministère vous encourage car la presse a une importance capitale dans tout ce que nous faisons. Le département sera toujours à vos côtés», a assuré Mme Haïdara.

Le forum a été présidé par Mme Berthé Madina Diallo, une femme entrepreneure malienne résidant en Côte d’ivoire et qui était aussi la marraine de cette édition. Après avoir demandé une minute de silence à l’assistance pour les évènements qui ont attristé tous les Maliens, de l’intérieur et de l’extérieur, elle a souligné être «très émue» que sa modeste personne ait été choisie comme marraine de cette cérémonie, mais aussi récipiendaire de cette édition.

«Je n’ai aucunement de doutes que les Maliennes sont des battantes, plus de battantes que moi. Je remercie l’APPEM et tous les partenaires qui ont collaboré à sa réussite, notamment le Haut conseil de Maliens de l’extérieur (HCME). Et j’exhorte les femmes à continuer de se battre, de ne pas se rabaisser… Faisons confiance à nos forces et aimons-nous», a souhaité Mme Berthé.

La formation a porté sur plusieurs volets dont les produits de la CANAM et de l’INPS ainsi que sur l’autonomisation de la femme développée par le ministère de tutelle. Il s’agissait de bien sensibiliser les femmes sur l’utilisation des produits et prestations concernés.

A noter que l’APPEM a été créée en janvier 2012. Elle développe et participe à des actions pour la promotion de la femme. A ce titre elle s’est fixée de nombreux objectifs, dont entre autres, encourager l’autonomisation des femmes à travers des articles de presse et d’autres activités ; servir de relais entre les organisations de femmes et les populations à travers une large communication ; mettre l’information et la communication au cœur de l’activité des femmes… Un noble engagement qui lui confère aujourd’hui un prestige mérité !

ZOOM SUR DES RECIPIENDAIRES

Mme Haïdara Oumou dite Mah Sow : Mme Haïdara a choisi Dioro, une ville de la région de Ségou pour mener son activité de rizicultrice. Elle travaille avec courage et abnégation sur ses 420 hectares au milieu de ses 106 employés, 48 permanents et 58 saisonniers. Des employés qui ne cessent de louer tous son courage et son humilité.

Gakou Aïssatou Koudédia Diop : La détermination de cette pionnière est sans faille. Elle n’est pas lapremière dans ce domaine, mais son engagement et l’amour qu’elle voue aux enfants font d’elle une icône. Rien ne la prédestinait pourtant à la prise en charge d’enfants déficients intellectuels. Mais, elle a fini par s’y faire par amour pour sa benjamine Housna. Elle est la dernière de ses cinq enfants,  née en 2002 avec une trisomie. Une maladie congénitale qui se manifeste par une anomalie génétique. Les personnes atteintes de trisomie 21 ont certaines caractéristiques physiques communes et, chez la plupart, il existe une déficience intellectuelle et un retard de développement psychomoteur. Ce qui poussa la mère a créée un centre pour être au service des enfants souffrant de déficiences intellectuelles.

Mme Ballo Fatoumata Bakayoko : Très pragmatique, elle est une potière à Diganibougou, un village situé à 15 km de Ségou. Mme Ballo Fatoumata Bagayoko est l’une des vieilles potières de cette localité. La soixantaine assumée avec bravoure, Fatoumata ou  «Noumou Fatoumata» pour les intimes, évolue dans la poterie depuis plus de deux décennies. Mère et grand-mère d’une famille de forgerons, Fatoumata a appris ce métier dés le bas âge avec ses parents. Et elle perpétue cet héritage aujourd’hui avec courage et abnégation.

 

Mme Berthé Madina Diallo : Femme d’affaires évoluant dans le commerce, Mme Berthé Madina Diallo est une cheffe de fil de la communauté malienne en Côte d’Ivoire. Mariée et mère de trois enfants, Mme Berthé est, en effet, la vice-présidente du bureau du Conseil de base des Maliens de l’extérieur de la Côte d’Ivoire. Elle est également la présidente du bureau des femmes. Elle est aussi la secrétaire générale adjointe à la promotion de la femme dans le bureau national du Haut conseil des Maliens de l’extérieur (HCME). Cette  Nyéléni se distingue dans la communauté malienne de la Côte d’Ivoire par ses actions en faveur de ses compatriotes.

Mady Tounkara

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