SAUVEGARDE DES ECOSYSTEMES DU FLEUVE NIGER: LA BAD MET PLUS DE 7 MILLIARDS DE CFA DANS LA CAGNOTTE

Le Mali et la Banque africaine de développement (BAD) ont signé, le vendredi 10 mai 2019, trois accords de don d’un montant de 7,33 milliards de FCFA en faveur de l’amélioration de la résilience des populations du bassin du Niger et la sauvegarde des écosystèmes du fleuve.

«Par ces trois accords de financement que nous venons de signer, la Banque Africaine de Développement vient de confirmer, une fois de plus, son adhésion et son soutien aux politiques et stratégies de développement du Gouvernement de la République du Mali, contribuant indéniablement à la mise en œuvre réussie de notre nouveau Cadre Stratégique pour la Relance Economique et le Développement Durable (CREDD)», a déclaré le Premier ministre/ministre de l’Economie et des Finances, Dr Boubou Cissé, lors de la cérémonie de signature.

L’axe stratégique n°4 du plan d’actions du CREDD pour la période 2019-2023 porte sur «la protection de l’environnement et renforcement de la résilience au changement climatique».

Le Responsable Pays de la BAD au Mali, Mme Haly Louise Djoussou-Lorng, a réaffirmé «la disponibilité permanente de la Banque, aux côtés du gouvernement malien pour apporter son soutien aux efforts de développement exprimés dans le CREDD 2019-2023».

D’un coût total de 122 milliards FCFA, le Programme Intégré de Développement et d’adaptation au Changement Climatique dans le Bassin du Fleuve Niger (PIDACC) a pour objectif «d’améliorer la résilience des populations du bassin du Niger et de sauvegarder des écosystèmes du fleuve». Il couvre 9 pays, dont le Mali, et doit avoir un impact sur la vie d’environ 4 millions de personnes.

Pour le Mali, le coût du projet est d’environ 14 milliards de FCFA. La signature des accords de dons sur le Fonds Climat est prévue dans les jours à venir pour boucler le financement du projet. Les zones bénéficiaires du programme sont les régions de Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal.

Les principaux résultats attendus sont, entre autres, le traitement et la gestion durable de 100 000 hectares de terres dégradées pour réduire le processus d’ensablement du fleuve Niger ; la construction et la réhabilitation des ouvrages hydrauliques à buts multiples pour mobiliser environ 75 millions de m3 (mètres cubes) d’eau par an pour des activités agropastorales ; la facilitation de l’accès aux technologies résilientes à 100 000 producteurs ; la création de 15 000 emplois pour les jeunes et ; la mise en place d’un Fonds régional d’adaptation aux Changements climatiques.

Ce fonds financera de manière pérenne les actions de préservation des écosystèmes et d’adaptation aux changements climatiques des populations du bassin du fleuve Niger.

Les accords ont été signés en présence de MM. Sambou Wagué, Housseini Amion Guindo et Mme Barry Hawa Sylla, respectivement ministre de l’Energie et de l’Eau ; de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable et du ministre Délégué au Budget.

Kader Toé

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