L’ONG Femmes et Droits Humains (FDH), prépare une nouvelle génération de féministes pour le Mali.

Participation actives des jeunes féministes leaders dans les actions de changement et de transformation sociale : coaching des jeunes féministes, tel était le thème de l’atelier organisé par l’ONG Femmes et Droits Humains et ses Partenaires, (AWDF, African women’s Development Found) au gouvernorat de Koulikoro du 14 au 15 novembre 2020. L’objectif était d’assurer l’émergence d’une nouvelle génération de féministe au Mali.

Le but est d’organiser des cadres ou espaces d’échanges d’expériences, d’interaction entre femmes de différentes générations. Ainsi, renforcer la capacité d’analyse des jeunes générations par rapports aux politiques, lois et pratiques. Et favoriser l’appropriation par les jeunes féministes des lois, politiques et programmes qui prônent l’égalité de droit ou de sexes au Mali. C’était aussi de susciter l’engagement des jeunes femmes entre 18 et 25 ans, dans un processus d’encadrement pour le leadership de l’égalité des sexes au Mali.

Cette séance de formation était la phase finale d’un programme qui s’est tenu sous forme de camp d’évaluation. Animées et appuyées par des consultantes à travers des outils et approches pédagogiques efficaces, ce camp d’évaluation a été axée sur la participation active des bénéficiaires et actrices du projet dans l’évaluation des connaissances, apprentissages et sur les changements induits par les actions mises en œuvre. Les outils ainsi présentés ont été animés sur la base des objectifs et résultats attendus du projet.

L’approche pédagogique a privilégié les travaux de groupes, les plénières, les réflexions individuelles et en binômes, les groupes catégoriels (responsables de projet, bénéficiaires etc.). En plus des activités  réalisées, les analyses des participantes ont été orientées sur les 5 critères essentiels de l’évaluation à savoir : la pertinence, l’efficacité, l’efficience, les effets/impacts du projet et la durabilité des acquis. En introduction, les consultantes ont procédé par une séance de mise à niveau des participantes sur ces critères afin de faciliter et renforcer la participation et la contribution de toutes aux résultats du camp. FDH, envisage le renforcement et l’engagement des vingt-cinq (25) filles qui ont reçu un coaching  sur les droits des femmes aux fins de renforcer la durabilité et le pouvoir de la jeune génération pour les droits des femmes au Mali.

Mme Diarra Djingarey Ibrahim Maiga : Coordinatrice du forum féministe du Mali

L’activité concerne l’évaluation d’un programme de Coaching des jeunes féministes que nous avons eu à mettre en œuvre il y a deux ans déjà. Pour une première année nous avons fait des activités de formation, des activités d’échanges intergénérationnels, des activités de plaidoyer pour la promotion des droits des femmes. Pour la deuxième année après un constat, nous avons vu qu’il y avait vraiment des jeunes filles qui étaient très dynamiques et qui voulaient vraiment être parmi les premières à vouloir remplacer, parce qu’on s’est dit qu’il y a comme un vieillissement des femmes leaders.

Donc, on s’est dit qu’il serait vraiment très important, si nous pouvons avoir les jeunes générations qui vont nous remplacer. On a constaté que dans la plupart des cas, on ne fait que reprendre, on revient toujours au début pour reprendre encore. Donc pour ne pas avoir à faire cela, on a mis en œuvre ce programme-là. Une fois, ces jeunes prêtes à vraiment s’engager et à vouloir s’investir dans la promotion des droits des femmes, on a envoyé une deuxième proposition au fonds de développement de la femme africaine (AWDF) qui avait financé pour le premier programme et qui a donné une partie du financement pour la mise en place du forum féministe du Mali.

On a, alors envoyé une deuxième proposition, qui a servi à envoyer de jeunes femmes auprès des organisations sœurs, une dizaine, des organisations, qui sont membres du forum des féministes du Mali ou qui travaillent dans la promotion des droits humains en général ou particulièrement dans la promotion des droits des femmes. Et dans ces organisations, nous avons ciblé aussi des femmes leaders, activistes des droits des femmes pour mettre ces jeunes femmes auprès d’elles, afin de facilité l’échanges intergénérationnels.

Bagayoko Niamé : Bénéficiaire, juriste de formation en stage au WILDAF

Ce programme m’a permis de renforcer mes capacités, parce qu’au cours des différentes formations du programme, on nous a informé sur les droits, les outils pour défendre les droits des femmes et faire leurs promotions. Au cours de mon stage au WILDAF, j’ai beaucoup appris surtout en pratique, j’ai participé à des formations à des ateliers de sensibilisations sur la mise en place des projets, sur le VBG, des ateliers de plaidoyer pour la défense des personnes en situation difficile, les personnes atteintes d’albinisme, l’implication des femmes dans la gestion des affaires publiques et politiques.

Mon stage au WILDAF a été une opportunité pour moi d’avoir une somme de connaissance qui va beaucoup m’aider dans l’avenir, d’être un vrai leader pour défendre les droits des femmes. Je remercie la FDH et ses partenaires et je les invite encore à mettre en place les moyens financiers qu’il faut pour permettre à d’autres jeunes filles comme moi de mieux se défendre, de connaitre leurs droits et d’être de bonnes féministes, une vraie féministe comme moi, sans si, ni mais.

Mamadou Gagny TRAORE de retour de Koulikoro

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