LES FEMMES ENTREPRENEURES ET LEURS SŒURS JOURNALISTES PARLENT DE L’IMPACT DU COVID-19 SUR LEURS ACTIVITÉS

Dans le sillage du 8 mars 2021, sur invitation de la section genre de la Mission multidimensionnelle des Nations Unies au Mali (MINUSMA), l’Association des femmes de la presse écrite (APPEM) et les femmes entrepreneures ont participé à une vidéo conférence le 11 mars, sur le thème du leadership féminin et l’impact du COVID-19 sur les activités de ces dernières. Sont-elles restées inactives ou ont-elles innové? C’est à ces questions qu’ont répondu plus d’une dizaine de femmes du Mali, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal. NYELENI Magazine y a pris part. Par vidéoconférence, elles ont échangé sur le thème de l’édition 2021, de la Journée internationale des droits des femmes à savoir le « Leadership féminin : Pour un futur égalitaire dans le monde du Covid-19 ».

     

Après la mise en place du décor, Namissa Théra, Directrice générale de la maison Ikalook a expliqué ce qu’elle comprend par leadership en tant que femme et cheffe d’entreprise. Pour elle :« Face au COVID-19, Ikalook s’est défendu. 2020, était après Dakar, l’année de l’internationalisation de notre marque. Nous avons fermé parce qu’on avait pas assez d’informations sur la maladie. Ensuite, nous avons ouvert en sécurisant mieux les travailleurs et les clients. Nous sommes passées à la distribution ».

Seynabou Diop, qui évolue dans l’Agro-alimentaire, affirme avoir été bloquée pendant huit(8) mois, d’abord à cause du coup d’Etat et ensuite le COVID-19. Pour elle, « le digital n’est pas très développé, mais il faut pousser les gens vers ça, il faut une stratégie de vente directe ». La fondatrice du groupe Agaïcha Ago-Alimentaire et Cosmétic, Agaïcha Yattara : « Nous étions confrontées à la problématique de distribution. les femmes s’inquiétaient pour leur famille. On a, alors divisé le groupe en deux. J’ai pu revoir ma politique de distribution, on avait trop de problèmes, mais on a pu relever le défi ». Pour elle, le leadership est un (ni féminin, ni masculin), mais elle, a choisi d’avoir une équipe composée uniquement de femmes.

Nabou Fall d’Abidjan, Coach en développement transformationnelle, elle dit avoir appris des leçons avec le COVID-19. Elle a su faire une pause (trop de voyages auparavant), elle est passée au digital, s’est adaptée et fait des formations à distance. Elle a appris à avoir plus d’empathies pour les gens autour d’elle et « comprendre que tout le monde n’est pas comme nous » enfin la résilience, son horizon s’est agrandi, elle trouve que le digital est une solution.

Nabou Touré qui fait dans le karité naturel, entrepreneure depuis cinq (5) ans. Elle pense que « Le digital permet de trouver des solutions. L’essentiel, c’est de se faire confiance et le leadership féminin, c’est mettre tous les atouts de son côté ». À cause du COVID-19, elle a passé six (6) mois à attendre des emballages en plastique recyclé et recyclable et 2020, devrait être son année d’internationalisation, mais le COVID-19 est arrivé.

Mariétou Konaté, de l’Association des femmes journalistes de la presse écrite est intervenue sur l’exercice du métier de journaliste dans une période marquée par la pandémie du Covid-19 au Mali. Elle a expliqué les difficultés rencontrées par la presse écrite de façon générale et surtout pour les femmes journalistes. Des femmes journalistes ont reçu deux appuis mais le besoin se fait toujours sentir, car les mêmes difficultés continuent.

Nina Penda Faye, Journaliste au Sénégal, « Le COVID-19, nous ne l’attendions pas. On a diminué le le nombre d’invités sur le plateau et éliminé le public. Le nombre de femmes pour les reportages a été diminué, ce n’était pas égalitaire mais, il fallait s’adapter ». Pour réduire l’impact du COVID-19, les agences de communication et la presse ont été exonéré de taxes.

Djénébou Mariko, Communicatrice à Bara Musso et productrice de l’émission « Femmes capables », « Dès que j’ai entendu parlé du COVID-19, j’ai anticipé en sensibilisant nos potentiels clients. La difficulté était de faire comprendre qu’il n’y avait pas d’échappatoire, il fallait être en bonne santé et bien se protéger. Nous avons ravitaillé les 65 marchés de Bamako et produit plus de savon. Sur le plateau de l’émission, nous avons diminué le nombre de participant avant d’arrêter carrément. »

La Directrice de Publication de NYELENI Magazine, Maïmouna Traoré a dit que « le leadership féminin, c’est d’abord un travail sur soi, être un bon chef d’équipe et gagner en influence. Cette influence qu’il faut développer et aider la jeune génération à aller dans cette voie. Prouver que la transformation passe par nous ». En période de COVID-19, NYELENI a plus travaillé sur le site et diminué les reportages sur le terrain, le magazine n’a reçu aucun appui extérieur.

Quant à Catherine Andela, Cheffe de l’Unité du Genre de la MINUSMA, elle a parlé de l’appui à la promotion des femmes dans les postes de décision et le plaidoyer pour l’inclusion des femmes dans le processus de paix. Pour elle, Il faut appuyer l’application de la loi sur le genre. Au Gouvernement, il y a 16% de femmes, 26% au Conseil national de la Transition et 31% au CSA soit 9 femmes sur 24 membres, avant novembre 2020, il n’ y avait pas de femmes au CSA..

Les dernières intervenantes furent Korotimi Dembélé de l’Institut académique de bébé (métier de la petite enfance au Sénégal) et RaÏssa AkoÏ de BBC à Abidjan

A la fin de la conférence, la modératrice a souhaité que les femmes journalistes approchent les femmes entrepreneures pour apprendre à devenir aussi des entrepreneures.

La Rédaction

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