L’ASSOCIATION DES FEMMES DOUANIÈRES DU MALI : « A LA DOUANE DES FEMMES CADRES OCCUPENT DES POSTES DE RESPONSABILITÉ » DIXIT LA PRÉSIDENTE CDT SIDIBÉ HAWA IBRAHIM

Dans le sillage de la célébration de la journée internationale des femmes, Nyeleni Magazine a approché l’association des femmes douanières du Mali pour un entretien. Commandant Sidibé Hawa Ibrahim, présidente de l’association des femmes douanières du Mali, vice présidente du bureau de coordination national des femmes de camps du Mali, nous donne sa vision sur l’évolution de la malienne depuis la première célébration au Mali, en 1994, à nos jours.

NYELENI Magazine : Que représente la journée du 8 mars pour les douanières du Mali?
Mme Sidibé Hawa Ibrahim: La journée de 8 Mars est notre journée commémorative, cette journée a apporté la liberté d’expression pour les femmes, une nouvelle avancée sur l’aperçue de la situation de la femme.Surtout ce changement de mentalité sur le fait que les femmes peuvent se hisser à la hauteur des hommes. Nos ainées ont travaillé avant nous, elles ont tracé le chemin, que nous sommes entrain de suivre. Je profite de l’occasion pour leur rendre un vibrant hommage où qu’elles se trouvent en cette journée de 8 mars.

NYELENI Magazine : Quel bilan faites-vous du début de la célébration de 8 mars à nos jours ?
Mme Sidibé Hawa Ibrahim : On n’a pas atteint le niveau souhaité jusqu’à présent. Mais, je pense que du début à aujourd’hui, il y’a une avancée considérable du statut de la malienne en général et en particulier les femmes douanières. Beaucoup de chose nous a été octroyée qu’on n’avait pas avant. Telle que la loi 052 encore appelé loi Oumou Bah de 30% des postes nominatives et électives aux femmes ou aux hommes. Ce qui pourra amener les femmes aux postes de décisions. Bien vrai que ce n’est pas effective la mise en œuvre, mais ils sont là-dessus. Par exemple au niveau de la douane il y’a des femmes cadres maintenant, qui occupent des postes de responsabilité. Certes, ça vaut pas 30%, mais par rapport au temps passé, on peut dire que c’est significatif. C’est sûr que dans un futur proche ça va venir. C’est une avancée très notoire dont les femmes se félicitent aujourd’hui.

NYELENI Magazine : Quels sont les défis ?
Mme Sidibé Hawa Ibrahim : Le défis, c’est d’aller de l’avant, les femmes ne doivent plus accepter de baisser les bras. Le leadership qui est le thème de cette année, veut dire qu’on doit parvenir à influencer les autres. Jusqu’à’ à présent, le chemin est long, mais je sais que les femmes vont y parvenir.

NYELENI Magazine : Quelles sont les mesures prises au niveau de la douane pour freiner la COVID19 ?
Mme Sidibé Hawa Ibrahim: vous voyez que la crise est mondiale, elle a affecté tous les secteurs d’activités. Au niveau de l’Administration de la douane, nos chefs ont pris des dispositions très vite, ils ont respecté les mesures barrières, personne ne rentre chez nous sans respecter ces mesures. Ils ont mis en place un système de rotation où les gens ne se font plus la queue, pas plus de trois personnes dans un bureau. Donc, ils ont beaucoup respecté la distanciation. Il a été décidé à travers tout le pays, de mettre en urgence le système de dédouanement, surtout avec les matériaux pour la COVID-19. Avec ce traitement rapide, tout le monde a pu mettre la main sur ces matériaux. La Douane a aussi œuvré au niveau des frontières pour l’écoulement des marchandises, la rapidité dans tous ces services. Les partenaires qui doivent venir chez nous ne seront plus obligés de venir faire la queue. Le système est rapide et informatisé. Tout passe par l’informatique il y a quatre régions qui ne sont pas sous contrôle douanière. La Douane ne peut plus faire le déplacement comme avant. Malgré, la pandémie et la crise que le pays traverse, notre administration à travers nos chefs a pu atteindre l’objectif de ses recettes.

NYELENI Magazine : Votre mot de la fin ?

Mme Sidibé Hawa Ibrahim : A travers votre journal, je remercie le Directeur Général de la Douane et tous le staff de l’Administration de la douane, notre président d’honneur le colonel Ibrahim Condé qui ne ménage aucun effort pour soutenir les femmes. Une mention spéciale aux femmes, elles ne sont pas restées en marge, nous avons travaillé aussi bien les hommes que les femmes pour atteindre nos objectifs. Je souhaite une bonne fête à toutes les femmes du Mali, surtout à mes consœurs douanières.Vivement 8 mars 2022 !

Propos recueillis par Mady TOUNKARA

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