JOURNEE INTERNATIONALE DES FEMMES 2021: CÉLÉBRATION EN DEUX TEMPS ET EN VIDÉO CONFÉRENCE

Le 8 mars, la journée internationale de la femme, édition 2021 a tenu ses promesses avec le thème : « Leadership féminin pour plus d’égalité au Mali dans le contexte de la Covid-19 ». Placée sous la haute présidence du Président de la transition, Bah N’Daw, la cérémonie commémorative s’est déroulée en deux temps par vidéo conférence. D’abord à Koulouba pour les officiels puis, au centre international de conférence de Bamako (CICB) pour les organisations et associations féminines.

Photo de famille après la célébration (Crédit photo Présidence)

COVID-19 oblige, la journée internationale des femmes édition 2021 a été célébrée au Mali dans le respect des mesures barrières. Une première cérémonie officielle s’est tenue à Koulouba, sous la présidence de SEM Bah N’Daw, dans la salle des banquets du Palais. C’était en présence du Premier ministre Moctar Wane, des membres du gouvernement, d’anciens ministres de la promotion des femmes, du corps diplomatique, du système des Nations Unies, des partenaires techniques et financiers (PTF), des représentants de la société civile, des religieux pour ne citer que ça. L’animation était assurée par la Fanfare du Génie militaire entièrement féminine.

Après avoir souhaité la bienvenue, Mme Djiré Mariam Diallo, maire de la commune III, a dit que « Nous les femmes, avons le devoir, l’ultime obligation de rétablir la paix durable et la restauration d’un Etat fort ». La représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations Unies, MBaranga Gasarabwe, qui a pris la parole après Mme le Maire, a délivré le message de circonstance du Secrétaire général Antonio Gueterres et adressé les vives félicitations du système des Nations Unies au Mali, au gouvernement de la transition pour les efforts consentis pour l’égalité du genre, l’autonomisation des femmes…Etc Mme MBaranga a ensuite dressé un bilan des avancées au Mali, dans le cadre de la paix et la sécurité, le Conseil de sécurité, la médiation, le CVJR, le leadership féminin au niveau régional et local, les affaires et autres. « A vous toutes, les valeureuses femmes du Mali, à tous les hommes qui tendent la main aux femmes, je vous souhaite une bonne fête » a-t-elle conclu.

La représentante des partenaires techniques et financiers (PTF), Cheffe de file du groupe thématique genre, Mme Diana Diansey, a parlé des violences au sein des foyers en se basant sur une récente étude. Elle a tenu à saluer ces femmes et ces hommes maliens, qui dans la vie quotidienne montrent l’exemple par des actes spécifiques, font du Mali une société plus égalitaire en embauchant des femmes ou dans la manière dont elles élèvent leurs enfants, en envoyant les filles à l’école…  Pour la représentante des organisations féminines de la société civile, Mme Doumbia Mama Koité, elle a rendu un hommage aux femmes militaires qui prouvent que la femme est quelque chose dans la vie de l’homme. Elle a aussi demandé une minute de silence au nom des femmes du Mali à la mémoire de toutes les victimes civiles et militaires mortes au cours de cette guerre asymétrique et barbare. Ensuite, Mme Doumbia a parlé des activités menées par les femmes dans le cadre de la lutte contre la COVID-19 et l’impact de celle-ci sur les femmes, avant de faire un plaidoyer pour l’amélioration des conditions de vie des Maliennes dans tous les domaines.

Quant à la ministre de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Mme Bouaré Bintou Founé Samaké : ce thème met en évidence les efforts déployés par et pour les femmes dans l’optique d’avoir un futur et une relance économique plus égalitaire suite à la pandémie de la Covid-19. Pour elle, les derniers chiffres de la Covid-19 à la date du 7 mars étaient de 8 470 cas dont 6424 guéris et 354 décès, soit 76% de guérison et 27% de létalité. Donc pour le ministre, il est clair que les femmes sont les plus touchées par la maladie et son impact sur leurs activités.

Le Président de la Transition Bah N’Daw, qui a pris la parole en dernière position a donné l’engagement de son pays à « respecter tous ses engagements relatifs aux instruments juridiques régionaux et internationaux auxquels il a volontairement souscrit, à tout mettre en œuvre, pour l’égalité des sexes et l’autonomisation de la femme conformément aux Objectifs de Développement Durable (ODD), l’Agenda 2063 de l’Union Africaine, et le Cadre Stratégique pour la Relance Économique, et le Développement Durable (CREDD) ». Il a ensuite, remercié très chaleureusement, tous les Partenaires Techniques et Financiers, pour leurs soutiens constants au côté du Mali, dans cette lutte implacable contre la COVID-19, la sécurisation des populations et de leurs biens, la promotion et la protection des droits de la femme.

Au CICB, la ministre de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille a rejoint les femmes des organisations et associations de défense des droits des femmes, l’atmosphère était joviale : animations musicales par l’ensemble instrumental, témoignages et partage d’expérience ont été un des temps forts de l’avant cérémonie. L’autre temps fort de ces cérémonies, c’est aussi la projection des témoignages des gouverneurs des différentes régions du Mali sur la journée sur le thème de la journée. Tous ont salué et félicité les femmes pour cette journée tout en les invitant à assumer leur responsabilité dans la société.

Après avoir chaleureusement remercié les femmes pour leur mobilisation et engagement pour la réussite de la journée qui est la leur. Elle a ensuite rappelé le thème de cette année qui pour elle est très pertinent dans la mesure où ce sont les femmes qui ont payé le prix fort de cette pandémie. Pour elle, la raison est toute simple parce que les femmes évoluent plus dans les activités informelles. Donc, elles ne sont pas prises en compte par les mesures d’accompagnement. C’est pourquoi, elle a encouragé les femmes à s’investir dans la gestion des affaires publiques pour pouvoir défendre leurs intérêts au moment de la prise des décisions. « Nous avons constaté qu’avec la pandémie de la COVID-19, toutes celles qui faisaient le petit commerce ont fait faillite. Certaines m’ont approché pour expliquer leur désarroi. C’est pourquoi, il urge de trouver les voies et moyens pour assurer l’indépendance financière de la femme. Pour cela, les femmes doivent impérativement s’unir.» A-t-elle conseillé.

Pour finir, elle a félicité et encouragé les femmes leaders qui se sont engagées dans la distribution des masques tout en lançant un cri de cœur à l’endroit des femmes déplacées.

Amadingué SAGARA

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