Femmes et Droits Humains : FIN DE L’ATELIER DE RENFORCEMENT DES CAPACITES D’ANALYSE ET D’ACTIONS DES ELUES COMMUNAUTAIRES DE KAYES, SEGOU ET KOULIKORO.

L’atelier de formation pour accroitre la connaissance et la capacité d’analyse et d’action des femmes élues sur les lois, programmes et politiques locaux, nationaux, régionaux et internationaux de promotion et de protection des droits des femmes.

Il s’est déroulé du 13 au 15 juillet 2020 au Centre de formation des collectivités territoriales (CFCT) et organisé par l’association Femmes et Droits Humain (FDH). L’information principale à cet atelier concernait la loi N° 2015-052 du 18 décembre 2015, son décret d’application, ainsi que l’avant-projet de loi sur les violences basées sur le genre, les lois politiques et instruments juridiques de protection des droits des femmes et les mécanismes d’application et de promotion.

Une première application de la loi N°2015-052, fut les élections communales de novembre 2016 qui ont vu l’entrée en lice d’un très grand nombre des femmes candidates sur toutes les listes de candidature des partis politiques et celles indépendantes.

Actuellement, les femmes représentent environs 30% des municipaux élus. De 934 en 2009, l’électif des femmes élues passe à 2.866 conseillères communales en 2016 soit le triple. Cependant cette représentation ne répond pas aux aspirations des femmes en termes d’élaboration ou d’adoption de loi, de politiques ou de programmes favorables aux droits des femmes et des filles et aux intérêts spéciaux des femmes : en témoigne le projet de loi sur les violences basées sur le genre qui tarde à être adoptée faute d’argumentaire

Le constant qui en ressort est que 80% des femmes conseillères élues en 2016 grâce à la loi des 30%, n’ont reçu aucune formation en politique et parfois n’étaient pas du tout actives dans la vie politique auparavant car ayant servies à compléter les listes afin d’être acceptées.

L’association Femmes et Droit des humain (FDH) a reçu un appui institutionnel de la Fondation Nationale pour la Démocratie (NED) et se propose d’utiliser cette opportunité pour faire de cette représentation accrue des femmes, une représentativité enviable, responsable, répondant aux besoins et aux intérêts stratégiques des femmes et des filles au Mali, dans les loi, les programmes et politiques en renforçant les capacités d’analyse et de plaidoyer des femmes élues des communes rurales supportées  et faire adopter des lois, politiques locale et nationale promouvant les droit des femmes au Mali.

Selon la FDH Mali, ce projet contribuera à un changement fondamental dans les lois et programmes, les institutions et les processus de prise de décision pour qu’elles soient plus inclusives, participatives, juste et équitable.

Mme Diarra Djinguarey Ibrahim Maiga: Directrice exécutive de FDH.

L’initiative nous est venue du fait qu’on a eu une loi sur le quota de 30% et que cette loi, pour une première application a vraiment vu une augmentation du nombre de femme dans les communes ,quelle soit rurale ou urbaine. Donc, cette augmentation n’est pas suivit vraiment d’un renforcement de capacité parce que nous avons constaté que 80% de ses femmes dans nos communes rurales ne sont pas renforcées ni en politique ni en droit, donc c’est une représentation qui est là, mais pas une représentativité. Le pourquoi, c’est aussi, parce que normalement, si on a une loi comme celle-là, je suis sure qu’à un certain moment, l’Etat va nous poser la question, à savoir, on vous a donné une loi sur le quota de 30% et vous êtes nombreuses dans les mairies, pourquoi est-ce qu’il n’y a pas de changement, donc, on ne pourra pas aller a 50%.Il faut vraiment qu’une représentativité suive cette représentation des femmes dans les communes rurales et qui vont pousser vers des politiques, des lois et des projets réellement sensibles au genre pour aller vers une protection et une promotion des droits des femmes au Mali.

Mme Dakouo Awa Doumbia : Conseillère à la Mairie de Ségou

Je suis très heureuse de participer à cet atelier de renforcement de capacités qui a permis à nous les femmes de connaitre beaucoup de chose sur les lois que nous ne connaissions pas avant. Certaines participantes, après les discutions, ont constaté que nous étions en retard sur beaucoup de chose. Donc cet atelier de renforcement nous a beaucoup édifier et nous voulons que dans l’avenir ce genre d’atelier soit continuel pour éclairer d’avantage les femmes. Je suis vraiment satisfaite et à mon retour, je serai un  relai dans ma commune pour informer d’autres femmes.

Mamadou Gagny TRAORE

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