POUR LA LIBERATION DE SOUMAÏLA CISSE : UN SIT-IN DES FEMMES POUR INTERPELLER LE GOUVERNEMENT

Le «Collectif des Femmes pour la Libération de Soumaïla Cissé» a organisé dans la matinée du jeudi dernier (4 juin 2020) un sit-in au Monument de la Paix, en face de la Cité Administrative de Bamako, pour interpeller le gouvernement sur le sort du chef de file de l’opposition détenu en otage depuis le 25 mars 2020 par des hommes armés non identifiés.

Ce Collectif, réunissant, les femmes de toutes les sensibilités sociopolitiques du Mali, a manifesté avec des pancartes sur lesquelles ont pouvait lire : «Trop, c’est trop», «IBK où est Soumaïla Cissé»… Toutefois, la manifestation de ce matin a mobilisé moins d’une centaine de femmes. Elle a été soutenue par l’Union pour la République et la Démocratie (URD, parti de l’honorable Cissé) et le cabinet du chef de file de l’opposition.

Il faut rappeler que ce Collectif a été reçu en audience mardi dernier (2 juin 2020) par le Premier ministre malien, Dr Boubou Cissé. Pour ces femmes leaders issues de plusieurs organisations féminines du pays, il s’agissait de s’enquérir auprès du chef du gouvernement «des conditions de détention du chef de file de l’opposition et des démarches du gouvernement en vue de sa libération dans les meilleurs délais».

«Le chef du gouvernement les a tenu informées de toutes les actions entreprises par le président de la République et sur celles menées par le gouvernement à travers la cellule de crise présidée par l’ancien Premier ministre Ousmane Issoufi Maïga», a indiqué la Primature à l’issue de l’audience.

«Le gouvernement ne ménagera aucun effort. Tout sera mis en œuvre pour retrouver l’honorable Soumaïla Cissé», leur a également assuré le Premier Ministre, tout en leur réitérant sa disponibilité à soutenir «toute autre initiative concourant au retour de l’honorable Soumaïla Cissé dans sa famille».

A noter que c’est pendant la campagne du premier tour des législatives organisé le 29 mars que l’honorable Soumaïla Cissé et une dizaine de compagnons ont été enlevés dans le cercle de Niafunké (Tombouctou) par des hommes armés non identifiés.

Si son garde de corps a trouvé la mort dans l’attaque du convoi, tous les autres otages ont été progressivement libérés. Sauf bien sûr Soumaïla Cissé qui vient de passer 72 jours de captivité entre les mains de ses ravisseurs.

Rappelons que l’URD, le parti de l’opposant réélu à Niafunké dès le premier tour, est restée la principale force de l’opposition parlementaire à une vingtaine de députés (sur les 143 de l’Assemblée nationale du Mali) à l’issue des législatives organisées au Mali en mars et avril 2020.

Moussa Bolly/LE MATIN

 

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