CONFERENCE INTERNATIONALE DES COLLECTIVITES LOCALES POUR LA PAIX

Ce vendredi 7 février 2020, la Coordination des élus français d’origine malienne (CEFOM) et le groupe d’amitié France Mali de l’Assemblée nationale de France, ont organisé une conférence débat pour la Paix au Mali, au Centre international de conférence de Bamako (CICB). C’est à l’issue d’une activité intense  qui s’est étendue du 6 au 7 février avec le soutien du Premier ministre, Boubou Cissé et sous le parrainage du Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita.

Les activités de ladite coordination étaient placées sous le haut parrainage du SEM Ibrahim Boubacar Keita, président de la République du Mali . La conférence de presse s’est tenue en présence du ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation Mr Boubacar BA, de l’ambassadeur de la France M. Joël Meyer, du président du groupe amitié France Mali de l’Assemblée nationale de la France M. Nicola De Moulin et plusieurs autres personnalités.

La CEFOM est composée d’élus Français d’origine malienne fortement engagée grâce à leurs statuts à contribuer au développement sociaux économiques, à la promotion culturelle et à la paix entre la France et le Mali. Au cours de son intervention, la présidente de la coordination Mme Sokona Niakaté a rappelé certaines activités organisées par la coordination depuis l’avènement du coup d’Etat au Mali en 2012 jusqu’ à ce jour. Il s’agit entre autres, de l’organisation du séminaire de la diaspora malienne pour la paix et le développement au Mali, à la mairie de Montreuil le 10 septembre 2013, dont l’objectif visait une meilleure implication de la diaspora dans la résolution du conflit et dans la reconstruction du Mali après le coup d’Etat 2012.

La CEFOM à contribuer à l’élaboration d’un document cadre pour la paix et la reconstruction du Mali avec les partenaires majeurs du Mali et l’Union Africaine, qui fixe les axes pertinents pour promouvoir durablement la stabilité et le développement en mettant en exergue les spécificités du Nord du pays. En 2017, la CEFOM en partenariat avec la commission étrangère de l’Assemblée nationale a organisé un forum sur les regards croisés sur les enjeux de la décentralisation au Mali et en France en présence du ministre de la décentralisation pour échanger, partager des pratiques en matière de décentralisation et de la gestion quotidienne de nos collectivités territoriales.

Le 12 juillet 2019, la CEFOM a organisé une conférence débat sur la paix, intitulé « sept (7) ans après l’opération Serval » à l’Assemblée nationale avec la participation de la commission des affaires étrangères et le groupe d’amitié France Mali. En avril 2019, suite aux évènements tragiques d’Ogossagou, la CEFOM, les associations et la société civile réunies au sein d’un collectif ont lancé un appel pour la paix, elles ont interpellé les députés et l’Etat français sur le rôle de la France pour le retour et la préservation de la paix au Mali. Plusieurs journées de solidarités ont été organisées depuis ce 12 juillet, dans les foyers, les quartiers, les villes, les départements etdans les régions, pour comprendre la situation et venir en soutien aux populations victimes.

Après toutes ses initiatives, la CEFOM a estimé indispensable d’organiser une rencontre avec les autorités maliennes en charge de la gestion de la question de la crise.

La présidente de la CEFOM : Sokona Niakaté, a expliqué qu’il y aura deux ateliers, la première sur le rôle des femmes et la jeunesse.

« Nous allons avoir Harouna Touré, ministre de la Jeunesse et du Sport, chaque atelier va être présidé par des ministres. Nous allons avoir également le ministre Boubacar Ba autour d’une table ronde, sur tout ce qui est coopération décentralisée et la bonne gouvernance, parce qu’il n’y a pas de paix, sans une bonne gouvernance. Nous auront aussi d’autres ateliers sur ce que nous avons pu mettre en place pour un plaidoyer porté par les élus, la société civile, ces ateliers nous permettrons de travailler avec l’Union Européenne pour essayer encore de bouger les lignes. Voilà pourquoi nous sommes là et on compte sur la participation des uns et des autres aux ateliers pour construire ensemble ce plaidoyer pour la paix au Mali». Elle a ajouté qu’il est important de dialoguer, de s’écouter pour comprendre le conflit, de dire la vérité pour qu’ensemble nous puissions aboutir à une vraie résolution en espérant sur un cessé le feu des armes.

Pour SEM. Joël Meyer, Ambassadeur de la France « Ces élus français, d’origine malienne reflètent non seulement le sentiment général, le sentiment des français d’origine malienne, mais également le sentiment de l’ensemble de la population française. C’est-à-dire, un vaste élan de solidarité à l’égard du Mali. S’il y a bien un intérêt à la présence des forces françaises au Mali, c’est bien cet intérêt-là. C’est-à-dire que nous sommes solidaires, nous avons tellement d’attache personnelle, sentimentale, qu’il était normal que la France soit toujours présente aux côtés du Mali. Et la sécurité du Mali est notre sécurité. Dans ce cadre, la diaspora d’origine malienne, contribue à la vie française, à la prospérité de la France, elle a un rôle essentiel à jouer. Ces élus peuvent apporter, compte tenu de leurs connaissances dans leurs pays d’adoption, de leurs talents professionnels, politiques, une contribution à la réflexion. Cette réflexion, qui vise ce qui était toujours la force du Mali, le vivre ensemble, mais aussi, que le Mali retrouve cet art de vivre ensemble, cette stabilité parce que, je croix que, j’en suis même certain, tout ce qui unit le peuple du Mali est beaucoup plus fort que ce qui le divise… ».

Mamadou Gagny TRAORE

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